La revue de presse du 16 avril 2019 – Qui pour diriger la Finlande ?
Écrit par Euradio sur 16 avril 2019
Simon Marty et Alexandra Georges-Picot reviennent sur la question : Qui pour diriger la Finlande ?
En Finlande, les sociaux-démocrates ont remporté les élections législatives ; ils devancent d’une courte tête le parti d’extrême droite Les Finlandais et les conservateurs de la Coalition nationale. C’est leur premier succès depuis 1999. Le Parti du centre du Premier ministre sortant Juha Sipilä, arrivé à la quatrième place, a fortement régressé. De l’avis des éditorialistes, cette situation compliquera fortement la formation d’une coalition gouvernementale.
DAGENS NYHETER (Suède, libéral) / 15 avril 2019
Un gouvernement remis aux calendes européennes
Dagens Nyheter explique pourquoi les négociations gouvernementales devraient être plus longues cette fois-ci :
«Il y a trois grands partis à l’issue des élections de dimanche : les sociaux-démocrates, les populistes de droite et le parti de centre-droit. Dans une telle situation, la formation d’un gouvernement peut s’avérer difficile – notamment si l’on cherche à maintenir les populistes à l’écart du gouvernement. … Mais compte tenu de la campagne des européennes, il est possible que [le leader des sociaux-démocrates] Antti Rinne attende les résultats de fin mai pour voir les scores obtenus par les différents partis. Attendu que la Finlande héritera de la présidence tournante de l’Union en juillet, la politique européenne des partis n’est pas sans importance. L’avènement du prochain gouvernement risque donc de prendre plus de temps que prévu. »
HELSINGIN SANOMAT (Finlande, libéral) / 15 avril 2019
Place à l’incertitude
Le morcellement du paysage politique aura des répercussions négatives, estime Helsingin Sanomat :
«On peut s’attendre à des négociations très difficiles, car on n’avait encore jamais eu de tel résultat en Finlande. Se font face désormais cinq partis de taille modérée et de force équivalente, dont les résultats se tiennent dans un écart de six points. Il n’y avait encore jamais eu de constellation similaire. … Il semblerait que l’on entre dans une nouvelle ère politique – l’ère de l’incertitude.»
INDEX (Hongrie) / 14 avril 2019
Des populistes sous surveillance
Il est louable que les grands partis aient catégoriquement exclu toute forme de collaboration avec le parti d’extrême droite Les Finlandais, commente Index :
«La durée des négociations de coalition en Finlande n’est pas sans importance, car le pays assumera la présidence tournante de l’UE au semestre prochain. Et dans quelques semaines à peine, il y aura les élections européennes. L’agence de presse Reuters souligne que du côté de Bruxelles aussi, on observe de près l’issue du scrutin et le résultat des populistes. Car ce parti vient d’intégrer la famille politique anti-immigration fondée à Milan par le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini.»
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