Entreprises et télétravail : un effet de la COVID

 Entreprises et télétravail : un effet de la COVID

On voit toujours les médias traiter de l’impact du Covid sur le tourisme, mais pas souvent le contraire. Les questions sont nombreuses : comment les entreprises ont géré la rentrée ? Le télétravail a-t-il été efficace ?

Pour répondre, on a parlé avec Samuel Tual, Président régional du Mouvement des entreprises de France depuis 2019.

"Dans les Pays de la Loire, les entreprises ont bien réagi, les salariés aussi. Beaucoup d’entreprises, déjà dans les bureaux, pratiquaient ce type de mesures barrières. On a accepté très vite cette contrainte de masque, parce qu'on sait que c’est important. Donc, aujourd’hui on a découvert que le télétravail c’est possible. Avant la crise le télétravail était très peu pratiqué : 16% des entreprises avaient un accord sur le télétravail, mais pendant la période du COVID le télétravail a été imposé à tous de façon contrainte. 

Donc, beaucoup d’activités ont continué en télétravail et je pense que ça peut être bien pour les individus, pour la planète en termes écologiques, mais ça peut aussi avoir des limites, puisque ça peut empêcher le lien social à proximité, nécessaire pour les entreprises. On va donc arriver à des solutions souvent mixtes : pas 100% du télétravail, ni 100% de présentiel. "

Même si le port du masque et le respect des gestes barrières n’ont pas facilité la rentrée, le télétravail s'est montré utile. C’est ce que nous dit Marc.

"Depuis la reprise, on a continué à travailler et on a augmenté notre pourcentage de télétravail. C’est à dire qu’avant on était une journée par semaine à la maison, et on est passé entre deux et trois jours. Donc, c’était une situation qui a été bien accueillie au sein de l’entreprise."

La situation est encore plus injuste pour les entreprises qui ont des sites dans d’autres pays européens. Elles ont dû faire attention aux réglementations sanitaires différentes, comme nous l’explique Samuel Tual du MEDEF.

"Effectivement le constat c’est qu'on n’a pas, au niveau européen, d’organisations communes, de règles du jeu partagées. Donc, chaque pays a géré la crise à sa façon, avec des protocoles très différents, qui ont d’ailleurs eu des conséquences différentes sur le niveau d’activité. Chaque entreprise et chaque groupe tient donc compte des réglementations locales et s’adapte en fonction de ce qui nous est donné.