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L’OSCE a publié un rapport sur le processus électoral en Hongrie - EuropaNova

L’OSCE a publié un rapport sur le processus électoral en Hongrie - EuropaNova

Depuis ses débuts en 2003, EuropaNova nourrit le débat d'idées et accompagne les grandes échéances européennes : élections européennes de 2004 et 2009, débat sur le projet de Constitution de 2005, Conseils européennes, grandes échéances électorales nationales, présidences successives du Conseil, traité de Lisbonne ainsi que les multiples crises que nous connaissons.

La raison d’être d’EuropaNova est ainsi de rapprocher citoyens et institutions, tout en fournissant des analyses sérieuses aux grands enjeux qui se posent aujourd'hui à l'Union européenne.

Pour revenir sur l’actualité européenne de la semaine, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a publié un rapport sur le processus électoral en Hongrie… 

Effectivement, le dimanche 3 avril, les Hongrois se sont rendus deux fois aux urnes : une première fois pour un référendum aux accents anti-LGBT ; et une seconde fois dans le cadre des élections législatives, remportées par Viktor Orban pour la quatrième fois. 

Pour quelles raisons l’OSCE a décidé de rédiger un rapport dans le cadre de ces deux événements électoraux majeurs ? 

En février dernier, le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme avait recommandé que soient envoyés dix-huit observateurs, chargés de suivre la période pré-électorale, et 200 observateurs pour surveiller les procédures le jour du scrutin. 

L’Organisation a finalement décidé de rédiger un rapport, pour mettre en lumière les multiples problèmes liés au processus électoral en Hongrie. 

Quelles ont été les observations de ces derniers durant la campagne électorale et l’élection ? Et bien ces derniers ont averti que les élections en Hongrie risqueraient de ne pas être équitables. Les principales raisons sont : 

les modifications apportées à la loi électorale hongroise ; 

le risque du «tourisme électoral », la Hongrie ayant légalisé l’établissement d’adresses fictives ; ou encore les problèmes de transparence dans les campagnes et leur financement. 

Le coordinateur spécial de l’OSCE pour le Parlement norvégien a confié aux médias que si l’élection et le référendum ont bien été organisés, ils ont tous deux été « entachés par l’absence d’égalité des conditions de concurrence ». 

Côté géopolitique, visite majeure en Ukraine le vendredi 8 avril : la Présidente de la Commission européenne et le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères se sont rendus à Kiev…

Et bien oui, Ursula von der Leyen s’est rendue, premièrement, à Boutcha, petite ville du nord-ouest de la capitale, devenue le symbole des atrocités commises par les forces militaires russes à l’encontre des civils. 

Celle-ci reconnaît comme étant “juste et appropriée” la décision de suspendre la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. 

Mais surtout cette visite est d’une importance majeure, car elle vient rappeler le soutien de l’Union européenne envers l’Ukraine. 

Dans quelle mesure cette visite revêt-elle d'une dimension symbolique ? 

Et bien, revenons à ce moment où la Présidente de la Commission européenne a remis une enveloppe, aux couleurs du drapeau ukrainien et européen, dans laquelle un questionnaire lance l’examen de l’adhésion potentielle du pays dans l’Union. 

D’un côté, la Présidente indique que la première étape du processus d’adhésion ne prendra que quelques semaines au lieu de quelques mois. Toutefois, Éric Maurice rappelle que cette question divise encore bon nombre de pays européens, et que ce processus est long et complexe. 

La remise de cette enveloppe a donc été avant tout symbolique réitérant la perspective européenne de l’Ukraine. 

Cette visite a également été l’occasion de rappeler les sanctions européennes émises à l’encontre de la Russie, notamment vis-à-vis des oligarques, ou de la décision d’un embargo sur le charbon russe… 

Tout à fait, le dirigeant ukrainien s’est dit être reconnaissant des sanctions européennes. Toutefois, celui-ci a jugé que celles-ci étaient insuffisantes. 

Il a rappelé la nécessité d’un embargo total sur l’énergie, en particulier le pétrole et le gaz, qui fournissent la part majeure des profits à la Russie. 

Si un embargo sur le pétrole et le gaz n’est pas encore mis en œuvre par l’Union, les États membres sont parvenus à se mettre d’accord sur l’achat en commun d’énergie… 

Et bien oui, le 7 avril, a été lancée la plateforme européenne d’achats communs d’énergie. 

Ce mécanisme de coordination volontaire, réunissant la Commission et les États membres, permettra de soutenir l’achat de gaz et d’hydrogène pour l’UE en faisant un usage optimal du poids politique et commercial collectif de l’Union. 

Dans combien de temps pouvons-nous espérer que cette plateforme soit effective ? 

Alors, il est difficile de donner une réponse précise à cette question. La mise en œuvre de celle-ci va considérablement prendre du temps, du fait des difficultés de coordination entre les États membres.

L’Usine Digitale estime que l’achat en commun de gaz risque devrait être plus compliqué à mettre en œuvre que l’achat de masques et de vaccins lors de la pandémie de la Covid-19. 

Merci Nericia, à la semaine prochaine ! 

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Nericia Nzingoula au micro de Laurence Aubron