Coronavirus : une rentrée sous tension

 Coronavirus : une rentrée sous tension

Une rentrée sous le signe du coronavirus

Élèves, salariés et ouvriers : en ce lundi de reprise, personne n’échappe aux conséquences du coronavirus. Même pas Maître Gims ! Alors que le pallier des 130 victimes a été franchi, en France, le gouvernement a pris plusieurs mesures ce week-end ; avec l’instauration du stade 2. Il est désormais conseillé de se dire bonjour de loin, et ainsi d’éviter de se serrer la main ou de “se claquer la bise” pour reprendre les mots de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Il est recommandé de tousser dans son coude, et de se laver les mains une fois par heure, si possible avec du savon, plus efficace que les solutions hydroalcooliques… Pour suivre la situation en temps réel, et les nouvelles recommandations, fiez-vous au site officiel du gouvernement. Et en cas de symptômes, appelez le 15. Mais si vous souhaitez uniquement des renseignements, un numéro vert a été mis en place : le 0 800 130 000.

Par ailleurs, les rassemblements de plus de 5 000 personnes, en intérieur, sont interdits ; d'où l'annulation du salon du Livre et la fermeture anticipée du salon de l'Agriculture à Paris, ainsi que le report du concert de Maître Gims dans la Cité des Ducs. Les voyages scolaires à l’étranger et dans les départements trop touchés, comme l’Oise et la Haute-Savoie, sont suspendus. Ces mesures semblent pourtant contradictoires. La quatorzaine, un temps obligatoire pour les élèves revenus de vacances, depuis des zones fortement touchées comme l’Italie, est supprimée.

Le point en Europe

Chez nos voisins européens, 129 cas ont été détectés en Allemagne et plus de 1 700 en Italie. L'administration de Giuseppe Conte a d’ailleurs débloqué 3,6 milliards d’euros d’aide aux régions du Nord.

Le monde du travail touché

Alors que la propagation du Covid-19 se poursuit, au sein des entreprises, des mesures de sécurité ont d’ores et déjà été prises. Arnaud, 27 ans, originaire de Nantes, nous parle des décisions mobilisées par son entreprise de design, basée outre-Rhin : "On a reçu une communication interne, nous demandant de ne pas avoir de contact physique, de ne pas prendre les transports en commun. Mais cela concerne surtout les employés, qui sont basés à la maison-mère en Allemagne. Ils ont mis en place un nouveau système pour le ménage, nous expliquant que quatre à cinq fois par jour toutes les poignées de portes dans l'entreprise seraient nettoyées. Et en ce qui concerne le secteur de la décoration, le plus gros salon de design dans le monde, qui se déroule tous les ans à Milan, au mois d'avril, a été annulé pour limiter les risques. [...]."

Au-delà des enjeux sanitaires, le monde économique, sensible aux fluctuations du marché chinois, semble pâtir de cette épidémie. La semaine dernière par exemple, les bourses européennes ont enregistré leur pire semaine depuis la crise économique de 2008, avec une chute de 11% des bourses londonienne et parisienne, et de 12% pour celle de Francfort-sur-le-Main.