Les congés payés en confinement : le témoignage d'une DRH

 Les congés payés en confinement : le témoignage d'une DRH

Le gouvernement d'Edouard Philippe met en place une série de mesures pour aménager le travail des salariés confinés.

Le confinement est un casse-tête pour les départements des ressources humaines de toutes les entreprises. Le gouvernement a décidé hier d'autoriser les employeurs à forcer les salariés à prendre leurs jours de congé. Est-ce une solution viable pour aider les ressources humaines à gérer leurs problèmes ?
Clémence, qui travaille aux ressources humaines du FRET de la SNCF, pèse le pour et le contre.

"Je pense que c'est une mesure qui peut être légitime aujourd'hui pour pallier à la crise sanitaire. Puisqu'on baisse notre activité, au bout d'un moment on n'a plus de travail à donner à nos salariés, donc les obliger à prendre leurs congés payés, ça peut être une solution. Bien entendu je rappelle que c'est valable pour six jours ouvrables et qu'il faut un accord d'entreprise ou de branche pour que l'employeur puisse faire ça.

Après pour ceux qui n'ont que cinq semaines de congés, six jours c'est énorme. Mais j'ose espérer que ça ne va pas se reproduire tout le temps et uniquement en situation exceptionnelle.
C'est sûr que les mesures sanitaires font mal aux entreprises, et le gouvernement, pour pallier aux déficits financiers, choisit de s'attaquer aux droits des salariés. Et c'est dommage. Mais on en a tristement l'habitude dans le droit du travail : c'est souvent sur les salariés que ça tape
."

En Angleterre, certaines entreprises ont demandé à leurs employés de travailler moins d'heures. Le gouvernement s'est cependant engagé à aider les entreprises à payer ces employés 29 livres par jour... mais pendant seulement 5 jours. Le Royaume-Uni offre donc encore moins de garanties de payer ces jours de congé.