Zéro déchet à Nantes : une grande effervescence d'acteurs

 Zéro déchet à Nantes : une grande effervescence d'acteurs

En 2018, les quatre villes européennes de Besançon, Parme, Ljubljana et Salacea ont été nommées championnes du Zéro Déchet, car elles ont  démontré qu'il est possible de réduire ses ordures.

Le principe est simple: concevoir le cycle de vie des produits d’une manière différente et atteindre un niveau de réutilisation des composants toujours plus haut.

Pour y arriver, le niveau local joue un rôle important, par exemple à partir des produits en vrac.

"On essaye de faire attention, d'acheter de plus en plus en vrac. Tout ce qu'on achète encore avec des emballages on essaie de réfléchir à comment on peut faire pour s'en passer, pour faire différemment."

La communauté nantaise est très engagée dans la réduction de ses déchets, selon Renate Schäfer des Ecossolies, aussi co-initiatrice du collectif Zéro Déchet Nantes.

"On a la chance d’avoir une grande effervescence d’acteurs professionnels qui sont aujourd’hui en capacité de proposer des solutions opérationnelles de la prévention des déchets.

"On a, entre autres, un grand annuaire qui est aujourd'hui géré par la Galerie du Zéro Déchet, qui recense plus de 300 acteurs ; une deuxième structure je citerai Zero Waste Nantes, qui est le groupe local de l'association nationale voire du mouvement mondial Zero Waste. L'objectif est de réduire à 400 kg par habitant et par an les déchets produits à l'horizon 2020. En 2018 on était à 422 kg. Mais la sensibilisation au zéro déchet ne suffit pas : il faut avoir le courage d'aller jusqu'à la redevance incitative. Ça c'est un peu le sujet que ici à Nantes, au niveau des politiques publiques, on doit encore attaquer."

Le rôle des familles est fondamental pour éduquer les nouvelles générations au respect de l’environnement, et leurs efforts ont permis de réduire de 34% la production de déchets.

"Les familles qui se sont lancées dans cet atelier zéro déchet ont réussi à réduire les déchets de 34 % en moyenne. Ce n'est pas une question de budget, c’est juste une question d’identification : comment je fais mes courses, comment j’organise mes courses. Donc c'est un changement de comportement."

Les villes en Europe doivent s’entraider pour faire la différence. De bons exemples européens existent déjà.

"Il y a des villes en Europe qui ont fait des merveilles en terme de réduction des déchets. Un des exemples historiques, qui a été vraiment le déclencheur, c'est Capannori, en Italie. Dans tous ces modèles il y a cette politique volontariste d’un côté, et il y a, encore une fois, un terreau très actif des associations locales qui ont porté et contribué aux solutions concrètes."