Comment lutter contre le phénomène de fast-fashion ?

 Comment lutter contre le phénomène de fast-fashion ?

Rendre la mode plus durable, c’est un des défis en Europe pour lutter contre la fast-fashion et ses effets nocifs sur l’environnement. A Nantes, une boutique a trouvé une alternative : proposer à la location des vêtements de seconde main.

Les vêtements d'occasion de l'Avant-Garde Robe peuvent être achetés mais aussi être loués via une formule d'abonnement sans engagement. Comme une bibliothèque de vêtements, l'Avant-Garde Robe se veut être une alternative pour lutter contre les achats compulsifs de vêtements. Florent Lamy est le co-fondateur de cette boutique :

"L'avantage c'est qu'on lutte contre la surconsommation et paradoxalement on continue à consommer beaucoup puisqu'on peut venir changer de vêtements régulièrement mais comme on ne les achète pas on ne fait pas de surproduction"

Les impacts environnementaux de la fast-fashion

La surproduction de vêtement se caractérise par le phénomène de « fast-fashion ». Cette mode éphémère tire les prix vers le bas et pousse à un renouvellement toujours plus rapide des collections.

Un phénomène nocif pour l'environnement qui puise dans les ressources en eau mais pas seulement, comme l'explique Emily Macintosh, spécialiste en textile au Bureau européen de l'environnement.

"Cette explosion de la production de vêtements est profondément ancrée dans l’explosion des fibres synthétiques qui sont faites à partir de pétrole et de gaz. On est de plus en plus conscients des plastiques dans les emballages mais on oublie des fois qu'il y a beaucoup de plastiques dans nos vêtements aussi."

Le recyclage et la réutilisation des vêtements figure d'ailleurs au cœur de la stratégie pour des textiles durables lancé en début d'année par la Commission Européenne. Pour le Bureau européen de l'environnement, qui regroupe 160 organisations environnementales en Europe, l’Union Européenne doit introduire des mesures économiques strictes pour endiguer ce phénomène de fast-fashion :

"Recycler c'est bien mais on si on continue de produire autant en attendant de pouvoir tout recycler, ça ne va pas nous sortir de la crise écologique dans laquelle on est. Il ne faut pas mettre la responsabilité sur les épaules des consommateurs. Cela doit être normal d'avoir accès à des vêtements qui sont faits dans des conditions durables et non pas l'exception."