Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Vendredi 18 Juin

Aujourd'hui en Europe - Vendredi 18 Juin

L'essentiel de l'actualité européenne du jour :

  • Rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine
  • Que pensent les citoyens européens du vaccin ?
  • Une qualité de l'air en déclin en Europe

Rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine

Le Président américain Joe Biden vient de terminer sa tournée européenne. Une tournée ponctuée par divers sommets de taille qui s’est terminée à Genève avec un face à face, mercredi 16 juin, avec le président russe Vladimir Poutine. Peut-on y voir un réchauffement des relations entre Washington et Moscou ?

Oui même si pour Joe Biden, Poutine reste comme il l‘a dit un « adversaire » le dirigeant russe a salué une rencontre « sans animosité », marquée par des échanges « constructifs ». Les deux chefs d’Etats s’étaient retrouvés à Genève pour un sommet à huis clos accompagnés de leurs responsables de la diplomatie, l’américain Anthony Blinken et le russe Sergei Lavrov.

Quelle a été l’issue de ces pourparlers ?

Peu d’annonces concrètes ont été faites à la suite de cette rencontre de plus de 3h, suivie par deux conférences de presse distinctes. L’administration américaine a néanmoins annoncé le retour de leurs ambassadeurs respectifs, rappelés dans leur pays après les profondes tensions diplomatiques de ces derniers mois. Moscou et Washington se sont aussi accordés pour amorcer des consultations sur le contrôle des armes nucléaires.

Joe Biden a mis en garde son homologue russe sur des lignes rouges

En effet, le locataire de la maison blanche a menacé la Russie de représailles si Moscou s’en prenait à une liste de 16 sites américains jugés sensibles et qu’il a remise à Vladimir Poutine. Joe Biden est aussi revenu sur la répression de l’opposition politique par le régime russe. En particulier, le sort d’Alexeï Navalny, arrêté en Russie depuis son retour d’Allemagne où il était soigné après une tentative d’empoisonnement en août 2020. De son côté Poutine, a préféré répondre en osant un parallèle entre le cas Navalny et les poursuites pénales engagées à l'encontre des manifestants qui avaient fait irruption dans le capitole américain en début d’année. 

Et le même jour que la rencontre, le chef de la diplomatie européenne a présenté une feuille de route sur ses futures relations avec Moscou. Un rapport résumé par trois verbes : « riposter, contraindre et dialoguer ».

Oui, selon les mots du diplomate espagnol Josep Borrell qui tient désormais les rênes du service extérieur de l’Union, l’UE « prendra ses distances, exercera une pression et dialoguera avec la Russie ». Concrètement, le document qui sera soumis aux États membres appelle à restreindre la coopération avec Moscou sur des sujets clés comme la lutte contre le réchauffement climatique et la pandémie. 

Tout en se montrant ferme sur les violations du droit international et la répression de l’opposition.

Effectivement, le texte promet de mettre la pression sur Moscou sur la scène internationale, notamment en réaffirmant le soutien de l’UE à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et en œuvrant pour des négociations sur ce conflit. La diplomatie européenne envisage par ailleurs d'intensifier sa coopération avec ses partenaires de l’Otan et du G7 en renforçant notamment ses capacités dans le cyber, en délaissant progressivement le gaz russe et en considérant un possible élargissement des sanctions économiques contre Moscou.

Que pensent les citoyens européens du vaccin ?

Intéressons-nous maintenant à un récent baromètre de la Commission européenne qui a interrogé plus de 26 000 citoyens européens sur la vaccination. Quels sont les résultats de cette enquête ?

Et bien, les trois quarts des européens interrogés considèrent que le vaccin contre le covid est le seul moyen de mettre un terme à la pandémie. Ils sont 69 % à être soit déjà vaccinés où enclins à le faire dès que possible. 

Mais le sondage observe des disparités en fonction du pays d’origine et de l’âge. 

Oui par exemple, les moins de 45 ans sont plus hésitants à l’idée de se faire vacciner. Ils sont aussi moins nombreux à vouloir se faire vacciner dans les pays de l’est de l’Europe. A titre de comparaison, les Espagnols interrogés ne sont que 4% à refuser la vaccination, 11% en France et 23% en Bulgarie.

A noter qu’en ce qui concerne la gestion de la pandémie, les Européens sont plus satisfaits par l’action de l’Union européenne que de leurs autorités nationales.

C’est en effet ce qui ressort de ce sondage. 70% pensent que l’UE a joué un rôle clé pour livrer des doses dans leur pays. Mais seule une courte majorité d’Européens sont satisfaits par la gestion de la vaccination par l’UE et moins de la moitié le sont pour l’action de leur gouvernement.

Une crise de confiance qui s’illustre aussi dans le dernier rapport sur la corruption de l’ONG Transparency International.

Oui, selon l’ONG, seuls un tiers des Européens pensent que leur gouvernement a géré la pandémie de manière transparente et une majorité des Européens sondés considèrent que la corruption au sein de leur gouvernement est un problème majeur. 

Une perception de la corruption plus accentuée dans les pays de l’Est mais aussi en Espagne et en Italie. 

Oui et le rapport note tout de même que les pots de vin ou une faveur en échange d’un service public sont monnaie courante en Belgique, en Autriche et en Grèce.

Une qualité de l'air en déclin en Europe

Terminons ce journal sur la qualité de l’air en Europe, l’Agence européenne de l'environnement a regroupé les niveaux enregistrés dans 323 villes européennes en 2019 et en 2020, agrégés sur une carte interactive où chacun peut observer le niveau de pollution dans sa ville. 

En effet, et comme le rappelle son directeur, “elle fournit des informations concrètes et à l’échelle locale qui donnent (aux citoyens) les moyens d’inciter leurs autorités locales à résoudre ces problèmes. Cela nous aidera à atteindre les objectifs zéro pollution de l’UE”. Une pollution de l’air qui, on le rappelle, est responsable de plus de 400 000 décès prématurés par an. 

Le constat n’est pas réjouissant

Oui, selon l’agence, seules 40% des villes jouissent d’une bonne qualité de l’air,  un taux défini par l’Organisation mondiale de la santé. De 2019 à 2020, les trois villes européennes les plus propres sur le plan de la qualité de l’air sont en Suède, en Finlande et au Portugal. A contrario, les trois villes les plus polluées sont en Pologne, en Italie et en Croatie.

Armand Duthil - Ulrich Huygevelde

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Image par Pixource de Pixabay