Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 29 Juin

Aujourd'hui en Europe - Mardi 29 Juin

L'essentiel de l'actualité européenne du jour :

  • Suède : annonce de la démission du Premier Ministre Stefan Löfven
  • UE : des mesures prises dans le but de lutter conte le blanchiment d'argent
  • Royaume-Uni : les données personnelles des Européens pourront continuer d'être utilisées par les entreprises britanniques
  • Brexit : il ne reste que 30 jours aux européens pour obtenir le statut de résident
  • Parlement Européen : 11 députés européens mis sur "liste noire"

Suède : annonce de la démission du Premier Ministre Stefan Löfven

Nouveau coup de théâtre en Suède où le Premier ministre Stefan Löfven vient d’annoncer lundi sa démission.

Oui, la crise politique qui secoue le pays scandinave se poursuit. Faute d’avoir obtenu le soutien des groupes politiques, le Premier ministre suédois, en poste depuis 2014, a annoncé lundi sa démission. Son gouvernement assurera néanmoins les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau Premier ministre.

Stefan Löfven avait une semaine pour obtenir une nouvelle majorité après un vote de défiance historique à son encontre.

Oui, c’est même une première en Suède. Les parlementaires ont voté une motion de défiance la semaine dernière, grâce aux soutien inattendu du Parti de gauche. Le Parti de Gauche a en effet soutenu la motion de défiance de l'extrême droite suite à la décision du gouvernement de libéraliser les prix des loyers alors que la Suède fait face à une crise de logement.

Comment la Suède peut-elle espérer sortir de cette impasse politique ?  

Eh bien, le Premier ministre démissionnaire a refusé de convoquer des élections anticipées car selon ses propos recueillis en conférence de presse par l’AFP, la situation actuelle du pays, qui fait toujours face à la pandémie, ne s’y prête pas. La constitution prévoit donc que c’est à la charge du président du parlement d’amorcer des tractations pour former une coalition gouvernementale. Nombre de suédois redoutent le scénario des élections de 2018 où il avait fallu quatre mois pour former un gouvernement.

UE : des mesures prises dans le but de lutter conte le blanchiment d'argent

Revenons maintenant à Bruxelles pour évoquer l’action de l’Union européenne contre le blanchiment d’argent qui vient faire l’objet d’un rapport de la Cour des comptes. Quatre organes européens s’assurent de coordonner la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur financier.

Oui, il y a par exemple la Commission européenne qui détermine les politiques à suivre. La Banque Centrale Européenne qui surveille les grandes banques, Europol qui fournit des renseignements et enfin l’Autorité Bancaire européenne qui peut enquêter sur les violations du droit de l'Union.

Mais comme le rappelle le rapport publié lundi par la Cour des comptes, les autorités compétentes de l'UE disposent de pouvoirs limités, c’est donc les Etats membres qui luttent principalement contre le blanchiment d’argent mais de manière inégale.

En effet, les auditeurs de la Cour des comptes déplorent notamment que la quatrième directive anti-blanchiment récemment édictée par l’UE ait été appliquée de manière inégale par les États membres, notamment du fait de lourdeurs bureaucratiques. Mais ces failles pourraient être exploitées par les blanchisseurs d'argent toujours selon la Cour des comptes.

Le Gafi, lieu d’échange international contre le blanhiment d’argent et la lutte contre le financement du terrorisme vient d’ailleurs de lister un Etat membres de l’Union européenne dans sa “liste grise”.

En effet, comme le rapporte les Echos, l’organisme vient d'intégrer l'île de Malte dans sa « liste grise » où l’île figure de manière peu flatteuse avec Haïti, les Philippines ou encore le Soudan du Sud. En cause le manque d’actions des autorités maltaises pour agir contre le blanchiment d’argent.

Royaume-Uni : les données personnelles des Européens pourront continuer d'être utilisées par les entreprises britanniques

Intéressons nous à présent aux relations entre l’UE et le Royaume-Uni.  La Commission européenne vient d’annoncer lundi que les données personnelles des Européens pourront continuer d’être utilisées par les entreprises britannique ainsi que pour la coopération judiciaire entre Londres et l’Union. 

Oui tout à fait, sa vice-présidente Věra Jourová a tenu a rappelé que «Bien que le Royaume-Uni ait quitté l'Union européenne, son régime juridique en matière de protection des données à caractère personnel est resté identique. C'est la raison pour laquelle nous adoptons aujourd'hui ces décisions ».

Mais l'exécutif européen a néanmoins mis en place des garde-fous.

En effet, la Commission assure qu’elle continuera de suivre la situation juridique du Royaume-Uni sur la protection des données et pourrait intervenir à tout moment si le pays s'écarte du niveau de protection actuellement en place et enfin rappelle que ces décisions sont en vigueur uniquement pour quatre ans.

Brexit : il ne reste que 30 jours aux européens pour obtenir le statut de résident

Toujours sur les conséquences du Brexit, les européens installés au Royaume-Uni n’ont plus que jusqu’au 30 juin pour obtenir le statut de résident. 

Oui et ils sont un peu plus de 5 millions à avoir déposé leur candidature selon les chiffres du ministère de l’intérieur fin mai. Pour le retardataires, Londres a accordé une période de clémence de 28 jours mais à condition d’avoir une raison valable. Passé cette date, les citoyens européens non enregistrés devraient perdre leur droits notamment de travailler, de louer un logement ou encore d'accéder aux services de santé.

Mais plusieurs inconnues persistent

Oui comme le rappelle le quotidien The Guardian, l’administration britannique n’a pas encore finalisé toutes les procédures. Elles délivrent donc des certificats temporaires de résidence mais certains se plaignent de ne pas les avoir reçu et craignent d’être considérés comme des “illégaux”. 

Parlement Européen : 11 députés européens mis sur "liste noire"

Terminons ce journal sur une décision du Parlement européen de mettre sur “liste noire” 11 députés européens pour avoir participé à de fausses missions d’observations électorales.  

Tout à fait, car le Parlement européen envoie régulièrement des eurodéputés pour attester du bon déroulement d’un scrutin à l’étranger. Mais comme le rapporte lundi le média EUObserver, 11 eurodéputés ne peuvent plus faire figure d’observateur électoral pour le Parlement pendant un an, car ils sont accusés de complaisance avec le pays d'accueil. En clair, ils ont émis un avis favorable sur un scrutin en se faisant financer les frais de voyages.

Et plusieurs eurodéputés français sont concernés.

Effectivement, 5 parlementaires français d'extrême droite dont Thierry Mariani ont été placés sur cette“ liste noire” pour une “mission” d’observation électorale très complaisante pour le Kremlin en Crimée, territoire ukrainien annexé par la Russie en 2014. Il a aussi été épinglé pour un voyage au Kazakhstan.

Armand Duthil - Romain L'Hostis

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Image de Europaportalen.se via Flickr