Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Lundi 28 mars

Aujourd'hui en Europe - Lundi 28 mars

L'essentiel de l'actualité européenne du jour :

  • L'état major russe annonce vouloir concentrer ses forces à l'est du pays
  • Digital Market Act : pour une régulation du monopole des GAFAM
  • Rebondissements à la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord

L'état major russe annonce vouloir concentrer ses forces à l'est du pays

Commençons ce journal en faisant le point sur la situation en Ukraine aujourd’hui, un mois après le début de l’invasion russe. Alors que les combats font rage à Marioupol et Kharkiv, l’état major russe a publié vendredi dernier un communiqué de presse inattendu, annonçant vouloir concentrer ses forces à l’est du pays. Quelles sont les raisons de cette déclaration ? 

Eh bien la portée d’une telle annonce est encore difficile à établir, d’autant plus que cette déclaration  a été suivie de bombardements sur la ville de Lviv, à l’ouest de l’Ukraine. L’annonce de ce recentrage des forces armées russes survient alors que les lignes de front de Moscou n’ont quasiment plus avancé depuis plusieurs semaines. Pour rappel, c’est à l’est du pays que se situe la région du Donbass, cette région contrôlée en partie par des séparatistes prorusses depuis 2014 et dont la Russie a reconnu l’indépendance le 24 février dernier juste avant de lancer son offensive sur le reste du pays. Néanmoins, rien n’indique pour l’instant que cette déclaration sera suivie de fait. 

Autre actualité en lien avec la guerre en Ukraine : la visite du président américain Joe Biden en Pologne, où ce dernier a prononcé un discours qualifié d’historique 

Effectivement Laura, le week-end dernier le président Joe Biden s’est rendu à Varsovie afin de rencontrer le chef de la diplomatie et le ministre de la Défense ukrainien. Il en a profité pour réitérer son soutien à la population ukrainienne, et rappelé les efforts de l’Occident pour contrer l’agression russe. A ce sujet et à l’occasion du sommet européen de la semaine dernière,  les Etats-Unis ont proposé aux Vingt-Sept de leur fournir l’équivalent de 10% du gaz qu’ils importent de la Russie, afin de les aider à réduire leur dépendance énergétique. 

Avant cette visite en Pologne Joe Biden avait rencontré les chefs d’Etat européens ainsi que ceux du G7 à Bruxelles. L’occasion pour les Etats membres d’énoncer de nouvelles sanctions à l’encontre du régime de Moscou ? 

Eh bien si les chefs d’Etats présents au G7 jeudi dernier se sont accordés sur la nécessité de coopérer davantage dans la mise en œuvre de sanctions à l’égard de la Russie, aucun nouveau train de mesures n’a été adopté pour l’instant par les Occidentaux. Présent lors du sommet, le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré : “ Nous renforcerons les sanctions si nécessaire ». 

Les Etats-Unis, comme le Royaume-Uni ont également profité de ces sommets pour dérouler leurs conditions à une éventuelle future levée des sanctions contre Moscou. 

Tout à fait Laura. Les sanctions britanniques décidées contre la Russie après son invasion de l’Ukraine pourraient être levées si Moscou s’engageait à respecter un cessez-le-feu total et retirait ses troupes, a déclaré samedi la ministre des affaires étrangères britannique, Liz Truss. Ces déclarations font écho à celles du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, déclarant que les sanctions contre la Russie « n’ont pas été conçues pour être permanentes » et qu’elles pourraient être annulées si Moscou changeait d’attitude. L’appel à un cessez-le-feu a également été réitéré par l’Assemblée générale de l’ONU, jeudi dernier.

Digital Market Act : pour une régulation du monopole des GAFAM

Restons à Bruxelles pour la suite de ce journal. Jeudi dernier le Conseil, la Commission et le Parlement ont conclu 15 mois de négociations au sujet du Digital Markets Act. Un texte important et inédit par son contenu, qui s’attelle à réguler le monopole des GAFAM sur le net.  

Oui Laura, les institutions viennent d’adopter un nouveau règlement à l’égard des géants de la technologie, les GAFAM, visant à mieux protéger les consommateurs européens. Le nouveau règlement qui doit s’appliquer en 2023,  s’efforce à réprimer les abus des géants de la technologie. Le texte ne vise qu’une poignée de plateformes, telles que Google, Facebook ou Amazon, qui ont une position dominante sur le marché. “Nous avions besoin d’une réponse innovante. Et nous avons réussi, contre toute attente et malgré tout le lobbying”, a déclaré Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur.

A quoi peut-on s’attendre sur ce dossier dans les années à venir Juliane ? 

Eh bien ce nouveau règlement vise à combattre certaines pratiques anticoncurrentielles des  entreprises technologiques. Elles seront par exemple empêchées de regrouper plusieurs services en une seule plateforme, regroupant par la même l’ensemble des données de leurs utilisateurs. De plus, les législateurs ont défendu l’interopérabilité des services de messagerie. Ce qui signifie que les utilisateurs pourront envoyer des messages et passer des appels à partir d’applications comme Whatsapp vers des services comme Signal et Telegram. 

Rebondissements à la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord

Continuons cette édition en nous intéressant aux derniers rebondissements à la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord. Mardi dernier le parlement britannique a adopté une nouvelle réglementation contraignant les citoyens de l’UE non domiciliés en Irlande, à demander une autorisation de voyage pour pouvoir passer la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du nord. 

Oui Laura, ce projet de loi fait partie de la révision de la législation sur l’immigration post-Brexit par le gouvernement britannique. En vertu de cette nouvelle mesure, les citoyens européens non irlandais devront demander une autorisation électronique de voyage avant d'entrer au Royaume-Uni en provenance de l'UE, y compris lorsqu'ils franchissent la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.

Une réglementation largement critiquée par les autorités irlandaises. 

Effectivement Laura, l’Irlande du nord et la République d’Irlande font partie d’une zone de voyage commune qui permet aux citoyens britanniques et irlandais de circuler librement entre les deux pays. Pour rappel, des dizaines de milliers de trajets transfrontaliers ont lieu chaque jour à la frontière. Cette décision des autorités britanniques fragiliserait donc la relation entre les deux pays, déjà mise à mal depuis les négociations du protocole nord-irlandais à la suite du Brexit.

Un climat inquiétant pour les irlandais de part et d’autre de la frontière qui ont déjà connu plusieurs  décennies de violence par le passé. 

Oui Laura, la gestion de la frontière entre Irlande du nord et République d’Irlande fait déjà l’objet de tensions accrues depuis le Brexit. Une situation qui ne va pas s’en rappeler les décennies d’affrontements entre les deux pays, connus sous le nom des “Troubles” entre les années 70 et 90. 

Juliane Barboni - Laura Léger

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