Les organisations mafieuses, diversifiées par structures et régions d’action, agissent masquées des activités légales, étant ainsi très difficiles à détecter. Leurs intérêts pivotent autour du trafic international de drogue, d’armes, d'être humaines, de l'extorsion, du blanchiment de capitaux, de la pollution lucrative et de la cybercriminalité. Basées sur des liens familiaux solides et sur la corruption des pratiques politiques et commerciales, elles arrivent à pénétrer et polluer l'économie légale. L’INTERPOL ne les qualifie plus un phénomène régional, mais bien une menace mondiale. Le dernier arrêt remonte au 6 juillet 2022 quand une opération conjointe a permis la capture au Brésil de Rocco Morabito, un baron de la drogue fugitif depuis 23 ans.
Grâce à la méthode du projet MILLENIUM dédié aux groupes criminels euro-asiatiques, Balkans et nigériens, l’INTERPOL a intensifié son action par l’amélioration de la collecte, du partage et de l’analyse des données. Et c’est précisément le partage d’informations entre magistraux pendant les années 90 à marquer un véritable tournant dans l’histoire de la lutte à la mafia sicilienne.