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Maintenir le lien à l’agriculture en cœur de ville avec l’Agronaute à Nantes

© Zacharie Gaborit / euradio Maintenir le lien à l’agriculture en cœur de ville avec l’Agronaute à Nantes
© Zacharie Gaborit / euradio

La métropole de Nantes vient d’accueillir fin mai les 48 heures de l’agriculture urbaine sur son territoire. Parmi les organisateurs, on trouve la Sauge, une association qui gère notamment la ferme urbaine et pédagogique de l’Agronaute, installée en plein milieu de la friche de l’île de Nantes depuis 2019.

Dans leur hangar vitré, la Sauge et une dizaine d’autres associations promeuvent la transition écologique, notamment par l’agriculture urbaine.

Le terme recouvre des pratiques extrêmement variées qui ne datent pas d’hier, notamment en Europe. Cela peut passer par les lopins de terre des jardins ouvriers, mais aussi par des démarches plus urgentes d’agriculture dite « de survivance », comme pendant la Seconde Guerre mondiale, ou plus récemment en Grèce pendant la crise de la dette.

Mais en dehors de ces cas d’extrême nécessité, les démarches d’agriculture urbaine sont parfois questionnées sur leur utilité, notamment quant à l’utopie de l’autosuffisance alimentaire des villes : certains projets agrotechnologiques vantent cette utopie à grand renfort d’atmosphère contrôlée et de hors-sol, synonymes de forte dépendance énergétique. L’Agronaute s’inscrit plus simplement dans une veine pédagogique et de sensibilisation à l’agriculture de la population urbaine.

Voir aussi : The Evening Show : La Sauge, Fête de l’Europe et Inflo

À l’échelle de l’Union européenne, des enquêtes et des expérimentations d’agriculture urbaine sont commandées depuis une vingtaine d’années. En général, les institutions européennes laissent le soin aux États d’inclure ou non certains projets dans les financements agricoles suivant leur propre législation. Le modèle économique de l’Agronaute, lui, est basé sur la vente de micro-pousses pour des restaurants et des épiceries. L’association vend également des plants pour les particuliers grâce à leur pépinière.

L’Argonaute fait partie de ces projets alternatifs d’autant plus acceptés par les pouvoirs publics qu’ils sont dès le départ définis comme « temporaires », même si la pérennité est toujours un idéal pour ce type de structure. Ce terrain sera dans quelques années au milieu du futur parc de Loire, à quelques encablures du nouveau CHU.

Les curieux peuvent découvrir l’Agronaute toutes les semaines. Le lieu situé rue du Sénégal à Nantes ouvre une vente de plantes entre 9h et 13h chaque samedi, ou accueille sur rendez-vous les autres jours.

Avec : Antoine Devins, cofondateur de la Sauge, et co-gérant de l’Agronaute ; Valentine Pignon, ex-responsable du pôle animation des publics.

Un reportage réalisé par Zacharie Gaborit.