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Agence Erasmus + : ce qu’il faut retenir pour 2023

Nelly Fesseau la nouvelle directrice de l'Agence Erasmus+. © Lou Surrans Agence Erasmus + : ce qu’il faut retenir pour 2023
Nelly Fesseau la nouvelle directrice de l'Agence Erasmus+. © Lou Surrans

L'Agence Erasmus + a une nouvelle directrice depuis octobre dernier : Nelly Fesseau. Elle nous raconte les objectifs et temps forts de l'année 2023. 

Euradio : Est-ce que vous pouvez nous rappeler le rôle de l’Agence Erasmus + ?

Nelly Fesseau : L'agence Erasmus + a pour vocation de financer les mobilités du programme Erasmus. Nous sommes l'agence nationale pour l’éducation et la formation et nous sommes basés à Bordeaux. Il y a une deuxième agence nationale pour la jeunesse et le sport qui est basée à Paris. Et donc nous finançons les mobilités à la fois pour les scolaires, pour les apprentis et bien sûr pour les étudiants dans le cadre de l'enseignement supérieur, mais également pour les adultes dans le cadre de la formation professionnelle.

E. : Quel est votre parcours et quel est le lien avec l'Europe ?

N.F. : Le lien avec l'Europe : mon premier travail au conseil régional d'Aquitaine portait sur les programmes intégrés méditerranéens, donc sur un programme européen. Le deuxième lien, c'est que j'ai eu la chance, dans le cadre de mon parcours étudiant à Sciences Po Bordeaux, de pouvoir partir en pilote en expérimentation sur ce qui allait devenir le programme Erasmus :  j'ai eu la chance de partir étudier pendant une année au Kingston University (Londres) et j'en suis revenu enchantée.

E. : Quelle image voulez-vous incarner pour l'Europe et pour le programme Erasmus + ?

N.F. : Alors tout d'abord, nous avons comme objectif d'incarner les objectifs qui nous sont fixés dans le cadre du programme 2021-2027 : à la fois plus d'inclusion, plus de développement durable, de numérique et de citoyenneté. Ce que je souhaite particulièrement développer : c'est cette image du citoyen européen. Je souhaite que tout le monde se sente impliqué dans cette dimension européenne : de sept à soixante-dix-sept ans, voire plus jeune, voire plus vieux.

E. :Quels sont les grands projets ? Les temps forts de 2023 pour l'Agence ?

N.F. : Les temps forts, nous y sommes puisque nous avons le lancement de l'appel à projets qui est engagé jusqu'au mois de février pour une première partie et mois de mars pour une deuxième partie. Alors, pour être très précise, notre appel à projets est ouvert et se clôturera le 23 février pour les demandes de mobilité et le 22 mars pour les partenariats de coopération. Donc, nous disposons d'un budget de deux cent quatre-vingt-quinze millions d'euros alloués sur ces appels à projets et donc autour notamment de ses priorités : la transition écologique, l'inclusion, la diversité, l'engagement citoyen et la transformation numérique.

E. : Concrètement, qui peut participer ? Comment ça se passe ? C’est quoi un appel à projets?

N.F. : Un appel à projets, ce sont des porteurs de projets qui bien sûr peuvent y répondre. Des professeurs, des chefs d'établissement, des principaux, des proviseurs, des présidents d'université, des professeurs d'université, des associations. C'est très large. Donc j'ai envie de dire que tous ceux qui sont intéressés par une mobilité Erasmus peuvent regarder en détail cet appel à projets et en cas de doute, nous contacter.

E. : Est-ce facile de remplir le dossier ?

N.F. : ça ne l'a jamais été mais, nous sommes là pour accompagner toutes les personnes intéressées, tous les porteurs de projets. Nous avons trois directions métiers à l'agence. La direction de la promotion accompagne toutes celles et tous ceux qui ont des questions autour du programme et qui souhaiteraient bien sûr remplir un dossier. Nous avons aussi mis en place un système d'accréditation qui permet aux porteurs de projets de ne pas refaire tous les ans toute la démarche.

E. : Un de vos objectifs, vous l'avez dit, c'est la durabilité. Comment concrètement vous allez mettre en place cette valeur, ce pilier ?

N.F. : Il y a plusieurs dimensions. Soit ce sont des projets autour du développement durable pour des élèves par exemple, ou des thématiques de recherche dans le cadre des masters. Ça peut aussi être dans le cadre de l'apprentissage pour les lycées professionnels. En se posant la question de : comment limiter au maximum les déchets par rapport aux matériaux utilisés et entrer dans une démarche de développement durable. Ça peut aussi être au niveau de la formation continue des professeurs. C’est très large.

E. : Comment allez- vous mettre en place le côté accessible pour tous ?

N.F. : Alors là il y a deux aspects sur l'inclusion. C'est à la fois l'inclusion sociale, c'est aussi de travailler sur des zones pour lesquelles les élèves, les étudiants, les apprentis seraient plus éloignés de la mobilité. Et puis d'autre part, il faut faire en sorte que les personnes en situation de handicap puissent pleinement participer au programme Erasmus. 

Entretien réalisé par Lou Surrans