Depuis ses débuts en 2003, EuropaNova nourrit le débat d'idées et accompagne les grandes échéances européennes : élections européennes de 2004 et 2009, débat sur le projet de Constitution de 2005, Conseils européennes, grandes échéances électorales nationales, présidences successives du Conseil, traité de Lisbonne ainsi que les multiples crises que nous connaissons.
La raison d’être d’EuropaNova est ainsi de rapprocher citoyens et institutions, tout en fournissant des analyses sérieuses aux grands enjeux qui se posent aujourd'hui à l'Union européenne.
Cette semaine, Laurence Aubron et Euan Walker discutent du scandale de corruption au Parlement Européen, de l’octroi à la Bosnie-Herzégovine du statut de candidat à l’UE et de la nouvelle taxe carbone européenne.
Pour en revenir à l'actualité européenne de la semaine, un scandale de corruption au Parlement européen a fait polémique dans les médias
Oui, depuis le vendredi 9 décembre, le Parlement européen vit une semaine tumultueuse. La police belge a découvert environ 1,5 millions d'euros de pots-de-vin en provenance du Qatar au domicile de la vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili. L'eurodéputée grecque, qui avait d'ailleurs fait valoir que l’UE n’avait rien à reprocher au Qatar en termes de droit du travail, s'est depuis vu retirer son statut de vice-présidente.
Que signifie ce scandale pour l'État de droit dans l'UE ?
Eh bien, alors que l'étendue de cette corruption continue d'être dévoilée, ce scandale rend difficile pour l'UE sa capacité à se présenter comme un défenseur de l'État de droit sur le continent. Plus particulièrement, il semble difficile d'imaginer que Victor Orban poursuive toutes les réformes judiciaires demandées en Hongrie alors que les député·es européen·nes qui les réclament ne sont pas exemplaires.
En matière de géopolitique, un nouveau pays a obtenu le statut de candidat à l'UE
Oui, motivée en partie par la nécessité d'assurer le soutien de l'Europe de l'Est et des Balkans occidentaux dans un contexte d'empiètement militaire russe, l'Union européenne a accordé à la Bosnie-Herzégovine le statut de candidat à l'UE le 13 décembre.
Que signifie l'octroi de ce statut pour la Bosnie-Herzégovine ?
Bien que ce soit une amélioration bienvenue pour le pays en termes de rapprochement avec l'Union européenne, il y a bien une conscience que le chemin vers l'adhésion à l'UE durera très longtemps, comme l'ont déjà vécu les autres pays des Balkans occidentaux d’ailleurs. Un certain nombre de réformes devront être entreprises par le pays pour que sa candidature soit fructueuse, notamment en termes de politique étrangère, ce qui n'est pas acquis au vu du système de gouvernance ethnique tripartite du pays.
Et pour finir, en ce qui concerne la politique environnementale, des nouveautés cette semaine ?
Absolument alors le Parlement européen et les États membres de l'Union européenne sont parvenus, ce 13 décembre, à un accord provisoire sur le fonctionnement du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières - ou plus simplement dit, une taxe carbone. Le but de cette taxe sera de faire payer aux importateurs de certaines marchandises le prix du CO2 qui aurait été acquitté, si les marchandises avaient été produites en Europe.
Quelles sont les marchandises principalement concernées par cette taxe carbone ?
Le mécanisme concernera les importations des secteurs jugés les plus polluants, c’est-à-dire le fer, l’acier, l’aluminium, le ciment, l’engrais, l’électricité ainsi que l’hydrogène. En adressant ces secteurs, environ 60 % des émissions industrielles européennes devraient être couvertes. Quant à sa date, la mise en place effective de nouveau mécanisme est prévue en 2026 ou 2027.
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Euan Walker et Laurence Aubron.