En 2023, la plateforme Handiconnect publiait une étude selon laquelle en Europe, les personnes en situation de handicap, et les femmes en premier lieu, sont davantage victimes de violence. Le site précise que peu d'études sur les violences subies par les hommes en situation de handicap existent. Voici ce qu'il est possible de lire :
• 4 femmes en situation de handicap sur 5 subissent des violences et/ou maltraitances de tout type.
•35 % des femmes en situation de handicap subissent des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire, contre 19% des femmes dites valides.
• Près de 90% des femmes avec un trouble du spectre de l’autisme déclarent avoir subi des violences sexuelles, dont 47% avant 14 ans.
•27% des femmes sourdes ou malentendantes déclarent avoir subi des violences au cours de leur vie.
Face à ce constat alarmant, déjà pointé du doigt en France lors du Grenelle de 2019 sur les violences conjugales, les Agence régionales de santé financent des centres de ressources pour la vie intime, affective et sexuelle des personnes en situation de handicap.
L'objectif de ces centres et de devenir un point de contact, vers lequel les personnes directement concernées, mais aussi les aidants et les professionnels de santé peuvent se tourner, s'ils ont des questions sur le sujet.
Pour la région Nouvelle-Aquitaine, c'est l'Institut d'Education Motrice APF France Handicap, à Talence près de Bordeaux, qui a été choisi pour accueillir le centre Intim'agir en 2023. En effet, le lieu possédait déjà une unité dédiée à ces problématiques.
Première étape pour Élodie Galisson, la coordinatrice : cartographier le territoire, pour identifier et mettre en valeur les acteurs du territoire qui travaillent sur les questions liées à la vie intime, y compris s'ils ne sont pas formés au handicap.
Un reportage réalisé par Cassandre Thomas.