Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- L'attaque massive du Hamas sur Israël
- Les élections régionales de ce week-end en Bavière et en Hesse
- La première fusée privée lancée de l'Espagne
Commençons ce journal en évoquant cette attaque massive du Hamas sur Israël qui a pris l’armée de Tsahal par surprise.
Oui, Israël retiendra le 7 octobre 2023 comme l’un des jours les plus meurtriers de son histoire. Le Hamas, mouvement indépendantiste palestinien a revendiqué le lancement de 5000 roquettes sur le territoire Israélien en provenance de la bande de Gaza. L’armée israélienne signale également des incursions terroristes dans plusieurs villes proches de Gaza.
Cette opération appelée le déluge Al-Aqsa a causé la mort d’au moins 700 personnes en Israël en 24h.
Rien que sur le site d’un festival qui se tenait à proximité de Gaza, les corps de plus de 260 festivalier•ères ont été retrouvés. Près de 150 personnes auraient également été enlevées et prises en otage.
En représailles, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a lancé une opération militaire de grande ampleur sur Gaza, appelant tous les habitants de la ville à, je cite, “sortir de là, car l’armée agira de toutes ses forces”. L’objectif est clairement annoncé par Israël : détruire le Hamas quoi qu’il en coûte.
Ce qui s’apparente à un 11 septembre israélien pourrait marquer le début d’une longue guerre entre le Hamas et Israël.
Tout à fait, c’est en tout cas ce qu’a déclaré Benyamin Netanyahou : nous sommes en guerre.
Le Hamas, déjà considéré comme un groupe terroriste par l’Union européenne depuis 2001, n’en est néanmoins pas à son premier acte meurtrier en Israël. Le groupe qui s’est juré de faire disparaître l’État hébreu avait d’ailleurs encore été à l'origine de plusieurs attaques au cours des derniers mois.
Cette nouvelle escalade risque d’être particulièrement meurtrière. La contre attaque israélienne sur Gaza a déjà provoqué la mort de 350 personnes. La Tour Palestine, énorme bâtiment résidentiel, abritant également plusieurs journalistes locaux a par exemple été détruite par des tirs de roquettes.
Et comment a réagi l’Europe face à cette gigantesque flambée de violence ?
Les réactions sont nombreuses et diverses sur le vieux continent. Les dirigeants comme Emmanuel Macron ou Olaf Scholz ont rendu hommage aux victimes israéliennes. Paris et Berlin ont mis la Tour Eiffel et la porte de Brandebourg aux couleurs d’Israël. La présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Leyen, qui était à Bordeaux pour un rassemblement du parti Renaissance, a immédiatement affirmé le soutien de l’UE face à cette attaque.
Néanmoins certaines voix ont également eu des positions à contre-courant. C’est le cas de la France Insoumise, qui déclarait dans un communiqué que cette attaque était due à l’intensification de la politique d’occupation israélienne à Gaza. Une position dénoncée par la première ministre Élisabeth Borne.
Au Royaume-Uni, des manifestations spontanées, dénoncées par le ministère de l’intérieur, ont célébré l’attaque du Hamas. Partout en Europe les autorités craignent que le conflit ne déborde et ont renforcé la protection des synagogues et des écoles juives.
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Continuons ce journal en revenant sur les élections régionales qui se sont déroulées ce week-end en Bavière et en Hesse.
Ces élections de mi-mandat, aux allures de test pour le chancelier Olaf Scholz, ont confirmé sa popularité en berne. Chaque parti de la coalition au pouvoir a perdu des voix par rapport aux précédentes élections. Le SPD de Scholz enregistre même des scores historiquement bas. 15% en Bavière et 8% en Hesse, on n’avait pas vu ça depuis la seconde guerre mondiale.
Et à qui a profité cette déroute ?
Premièrement à l’Union chrétienne démocrate, la CDU, qui remporte les deux scrutins avec une avance considérable. La progression est impressionnante en Hesse, où le parti enregistre une progression de presque 8% par rapport aux élections de 2018.
Autre grand vainqueur de l’élection, le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland qui devient le deuxième parti de Hesse et le troisième de Bavière en termes de nombre de sièges. La progression est là aussi notable, puisque dans les deux landers le parti progresse d’environ 5%.
Comment expliquer ce virage à droite d’une parti de l’électorat ?
Principalement la politique migratoire d’Olaf Scholz. D’après un sondage de Infratest Dimap, 83% des électeurs de Bavière souhaitent un changement de politique migratoire et d’asile. La leader d’Alternative für Deutschland, Alice Weidel, lui reproche également je cite “ses politiques d’interdictions”. Elle fait ici référence à une loi controversée interdisant certains chauffages à l’énergie fossile. Le SPD va donc devoir trouver un moyen de se relever en vue de l'élection de 2025.
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Terminons ce journal en partant en Espagne, d’où a été lancée la première fusée privée de l’histoire du pays.
Oui, c’est l’entreprise PLD Space qui est à l’origine de ce prototype appelé Miura-1. Son PDG Raul Torres a exprimé toute sa fierté d’être à la tête du premier projet de fusée privée 100% espagnol. Il rappelle également que ce lancement fait de l’Espagne le dixième pays à bénéficier d’une capacité spatiale autonome.
Et quel est le rôle de cette fusée ?
Miura-1 n’est en fait que la première étape du projet Miura-5, un mini-lanceur conçu pour mettre en orbite des satellites de moins de 500 kilos. A terme l’objectif serait également d’en faire une fusée réutilisable, en récupérant dans l'océan l’étage principal, dont la chute serait amortie par des parachutes.
Ce projet serait d’ailleurs réalisé en collaboration avec le centre national français des études spatiales, le CNES. Cela implique un lancement qui n’aurait pas lieu en Andalousie comme celui de ce week-end, mais de Kourou en Guyane. Cela montre l’intérêt grandissant pour ces projets de lanceurs. En Allemagne, l’entreprise Isar Aerospace a par exemple levé en début d’année plus de 150 millions d’euros pour son projet Spectrum.
Un journal de Joris Schamberger.
