Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mercredi 31 mai

Aujourd'hui en Europe - Mercredi 31 mai

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.

Au programme du jour :

- Kosovo, la suite des élections municipales.

- L'actualité de la commission européenne, qui souhaite adopter au plus vite une loi sur l’intelligence artificielle (IA).

- À Paris, 175 nations réunis pour lutter contre la pollution plastique.

Bonjour à toutes et à tous. Commençons ce tour de l’actualité européenne en nous tournant du côté du Kosovo. À la suite d’élection municipal dans le nord du pays de grave heurts ont éclatés.

Depuis Vendredi dernier des manifestants serbes demandent le retrait de maires d’ethnie albanaise. En avril dernier ont eu lieu les élections municipales du Kosovo. Dans le nord du pays, les Serbes boycottent les élections. Majoritaires dans la région, les Kosovars serbes ont fait baisser le taux de participation à 3,5 %. Les édiles récemment intronisés par le gouvernement central d’Albin Kurti sont donc illégitimes pour une partie de la population.

Pour sécuriser le nord du pays, des membres italiens et hongrois de la Kfor, la force pour le Kosovo de l’OTAN en place depuis 1999, ont été déployés dans quatre communes où la communauté serbe du Kosovo est majoritaire.

Et des affrontements ont eu lieu entre manifestants et soldats de la force de l’OTAN.

En effet, une trentaine de soldats seraient blessés. Selon le ministère hongrois de la Défense, plus de 20 soldats hongrois figurent parmi les blessés, dont sept ont été grièvement atteints. Parmi les soldats blessés, 11 sont italiens et trois d'entre eux "sont dans un état grave, mais leur vie n'est pas en danger", a précisé le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani. Du côté de Belgrade, on dénonce le traitement réservé aux manifestants kosovars serbes. D’après le gouvernement Serbe plus de 50 manifestants auraient été blessés.

À Bruxelles, on insiste pour un retour au calme.

Oui car très vite après ces événements l’armée serbe a été placée en état d’alerte maximale et a été déployée le long de la frontière du Kosovo. Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé mardi Serbes et Kosovars à « désamorcer les tensions immédiatement et sans condition ». Les États membres de l’UE « discutent de possibles mesures à prendre si les parties continuent de résister aux mesures proposées en vue d’une désescalade », a-t-il déclaré à Bruxelles, après des entretiens téléphoniques avec le premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, et le président serbe, Aleksandar Vucic.

Tout autre sujet, à présent, penchons nous sur l’actualité de la commission européenne, qui souhaite adopter au plus vite une loi sur l’intelligence artificielle (IA).

Tout d’abord il semble important de rappeler ce qu’est une IA. Selon le parlement européen IA désigne la possibilité pour une machine de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité. Elle permet à des systèmes techniques de percevoir leur environnement, gérer ces perceptions, résoudre des problèmes et entreprendre des actions pour atteindre un but précis. Récemment une série d’IA ouverte à tous ont vu le jour, tels que ChatGPT, Midjourney ou encore BARD. Ces premiers modèles sont déjà très puissants et beaucoup s’en inquiètent.

La Commission européenne a présenté sa proposition de réglementation des systèmes d’IA en avril 2021.

Cette réglementation sur l’IA a pour objectif de protéger les valeurs et les droits fondamentaux de l’UE ainsi que la sécurité des utilisateurs en obligeant les systèmes considérés comme présentant un risque élevé à satisfaire à des exigences contraignantes liées à leur fiabilité.

L’accord que souhaite conclure la commission cette année sur l’IA vise à ajouter des exigences supplémentaires pour faire face aux risques que présentent ces technologies, comme la supervision humaine ou des obligations d’information claires sur les capacités et les limites de l’intelligence artificielle. Mais également de renforcer la coopération entre les 27 sur le sujet. Néanmoins même si l’accord est conclu cette année les règles ne rentreront pas en vigueur avant 2025.

Enfin terminons ce journal en nous rendant à Paris. Où les représentants de 175 nations se sont réunis pendant plusieurs jours afin de lutter contre la pollution plastique. 

La négociation, organisée par le Programme des Nations unies sur l’environnement (PNUE), n’en est qu’à ses débuts. L’objectif est d’aboutir à « l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’accord de Paris [sur le climat] », selon la directrice du programme Inger Andersen. Car l'enjeu est de taille, puisque la production annuelle a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes (Mt). Elle pourrait encore tripler d'ici à 2060 si rien n'est fait. Récemment des images du Mont Everest enseveli sous des tonnes de plastiques ont marqué l’opinion publique.

Quelles sont les ambitions de ces négociations ?

L’ambition est bien évidemment de réduire drastiquement la production de plastique et de mettre fin à l’usage unique en renforçant le recyclage. Seulement 10 % du plastique produit est recyclé et 20 % du plastique produit fini dans la nature. Cela a des conséquences graves, comment ne pas citer le tristement célèbre "7ème continent", aussi appelé "vortex de plastique", se situant au nord-est de l'océan Pacifique.

De plus, le plastique est aussi un problème pour son rôle dans le réchauffement climatique: il représentait 1,8 milliard de tonnes de gaz à effet de serre en 2019, 3,4% des émissions mondiales, chiffre qui pourrait plus que doubler d'ici à 2060 selon l'OCDE.

Y-a-t’il un consensus entre les États ?

Une coalition d'une cinquantaine de pays, dont l'Union européenne et le Canada, espèrent "mettre fin à la pollution plastique d'ici à 2040". Mais d'autres nations - Chine, Etats-Unis, Arabie saoudite, notamment - se montrent plus réticentes, insistant sur le recyclage et une meilleure gestion des déchets. C'est aussi le cas des pays de l'Opep, qui entendent protéger leur industrie pétrochimique.

Merci à toutes et tous pour votre attention !