Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - 18 février 2025

© MSC/Conzelmann Aujourd'hui en Europe - 18 février 2025
© MSC/Conzelmann

Aujourd'hui en Europe est un journal consacré aux actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction d'euradio à Bruxelles. Avec Gaspard Timmermans, Robin Job Thomas Kox, Paul Thorineau et Ulrich Huygevelde.

Bonjour, on débute ce journal à Paris, où s’est déroulé ce lundi 17 février, un sommet réunissant une dizaine de dirigeants européens pour décider d’une stratégie face aux annonces de Donald Trump concernant l’Ukraine.

Oui, ce sommet s’est tenu dans l’urgence à Paris ce mardi à l’initiative du président français, Emmanuel Macron. Cette réunion intervenait après le coup de semonce qu’a constitué l’appel de Donald Trump pour organiser des pourparlers sur l'Ukraine avec Vladimir Poutine sans y associer les Européens.

Cette discussion devait aussi permettre d’échanger les points de vue après la violente diatribe contre l’UE à laquelle s’est livrée le vice-président américain JD Vance à la conférence sur la sécurité de Munich il y a quelques jours. Une diatribe qui laisse augurer d’une future relation très difficile entre Washington et Bruxelles et qui signe peut être la fin d'une solide alliance transatlantique née sur les décombres de la Seconde Guerre mondiale.

L’objectif de ce sommet était aussi de montrer un front de soutien uni à l’Ukraine alors que Washington semble vouloir contraindre Kiev à des concessions dont Vladimir Poutine tirerait le plus grand bénéfice.

Oui car le rapprochement de l’administration américaine avec la Russie a réellement sidéré une grande partie des dirigeants européens. Meme des leaders très atlantistes comme le premier ministre polonais Donald Tusk semblent ne pas avoir eu de choix que de prendre acte du fait que la relation euro-américaine est entrée dans une nouvelle ère. 

Beaucoup craignent qu’un cessez-le-feu en Ukraine tel qu’il semble être envisagé par l’équipe de Donald trump ne conduise un Vladimir poutine ragaillardi à continuer de plus belle, dans le futur, ses offensives guerrières en Europe.

Les chefs d’état et de gouvernements présents ont aussi évoqué un possible envoi de contingents dans le pays.

Oui, le Premier ministre britannique Keir Starmer a ainsi déclaré qu’il était prêt à envoyer des soldats comme force de maintien de la paix, un projet qui rejoint une proposition faite par Emmanuel Macron il y a déjà près d'un an.

On est cependant encore très loin d’une unanimité sur le sujet. Le chancelier allemand Olaf Scholz a ainsi expliqué qu’il jugeait qu’une discussion sur le sujet était, selon lui, totalement prématurée et qu' il était même un peu irrité par ce sujet.

Face à ces turbulences géopolitiques et à ce délitement probable et accéléré de la relation usa-ue, la Commission européenne a quant à elle annoncé qu’elle allait donner davantage de marge budgétaire pour soutenir les investissements dans la Défense des Etats-Membres de l’UE.

Oui alors que les États Unis pourraient revoir au moins en partie leur engagement dans l’Otan, L’Europe cherche à se donner les moyens de se défendre sans l’aide américaine en augmentant ses budgets alloués à la défense. “De manière contrôlée et conditionnelle” a précisé Ursula von der Leyen.

Continuons ce journal en prenant la direction de Téhéran qui a condamné, ce lundi 17 février, les propos tenus par le Premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou.

Lors de la visite en Israël du secrétaire d'État américain Marco Rubio, le Premier ministre Israélien a déclaré que son pays pourrait, je le cite, “finir le travail” en Iran, grâce à l’aide des Etats-Unis , évoquant implicitement un projet de changement de régime à Téhéran,

Téhéran qui n’a d’ailleurs pas tardé à réagir à la suite de ces déclarations prises très au sérieux.

Tout à fait, les menaces ont été prises très au sérieux. Esmaïl Baghaï, le porte-parole de la diplomatie iranienne a condamné ces propos devant la presse et a déclaré que ces menaces constituaient une violation flagrante du droit international.

Enfin, on termine ce journal du côté de la Commission européenne qui a annoncé une réduction considérable des règles sur le microplastique.

Oui, à la suite d’une réunion des ambassadeurs de l’Union européenne le 5 février dernier, la Commission a décidé de procéder à une simplification des règles administratives.

L’UE, qui a d’abord ajouté des exigences supplémentaires envers des transporteurs européens, à la suite d’un important déversement de microplastiques en mers espagnoles, envisage désormais d’alléger les obligations. 

Cette simplification des règles fait craindre un affaiblissement générale des règles environnementales de l’UE. 

Oui, car ces simplifications interviennent après le “programme de simplification” de la Commission lancé à la suite des élections européennes et la formation de la deuxième Commission d’Ursula von der Leyen. La démarche des simplification touche désormais des sujets qu’on pensait intouchable comme le “Green Deal” et font craindre un large détricotage des législations environnementales adoptées de haute lutte au cours de ces dernières années.

Un journal de Gaspard Timmermans, Robin Job et Paul Thorineau.