Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mercredi 17 mai

Aujourd'hui en Europe - Mercredi 17 mai

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.

Au programme du jour :

- L'Ukraine, violent raid aérien russe.

- Une réunion au sommet s'est tenue à Paris mardi 16 mai rassemblant les 16 pays européens de l'Alliance du nucléaire.

- Albanie, un candidat issu de la minorité grecque a remporté les élections depuis la prison.

Bonjour à tous et à toutes. Débutons ce tour de l’actualité européen en suivant l’actualité ukrainienne. Après la tournée européenne de Zelenski, l’Ukraine a connu de nouveau un violent raid aérien russe.

En effet, pour la huitième fois en un mois, Kiev a été la cible d'une nouvelle attaque de drones et de missiles russes. Un raid d'une intensité « exceptionnelle par sa densité », a déclaré Serhiy Popko, chef de l'administration militaire de la ville de Kiev, sur Telegram. La défense aérienne ukrainienne a permis de limiter les dégâts humains et matériels, seules 3 personnes ont été blessées.

Néanmoins l'objectif était de détruire les infrastructures militaires ukrainiennes. 

Oui depuis plusieurs mois l’Ukraine communique sur une grande contre offensive à l’est et au sud. Pour cela le pays s’arme avec la contribution de ses partenaires occidentaux, c’était notamment l’objet principal de la tournée de Volodymyr Zelenski. La Russie essaye donc de viser l’arrière pour priver l’Ukraine de ses capacités offensives.

Le conflit est enlisé depuis l’hiver, les deux armées luttent avec une intensité toujours aussi élevée autour de Bakhmout notamment, les pertes continuent d’être considérables des deux côtés.

Continuons ce journal en évoquant le secteur de l’énergie. Une réunion au sommet s'est tenue à Paris mardi 16 mai rassemblant les 16 pays européens de l'Alliance du nucléaire.

En effet, l'Alliance du nucléaire se renforce. Elle vise à mettre en commun les savoir-faire des pays de l'Union ayant opté pour l'atome, auxquels s'ajoute le Royaume-Uni. Mise en commun des compétences mais aussi, évaluation des besoins. Mais surtout ce "club" crée à l'initiative de la France qui a pour objectif de peser sur les décisions européennes en matière de politique énergétique s’est réuni pour la troisième fois ce mardi à Paris. 

À Bruxelles on ne souhaite pas axer le plan RepowerEU autour du nucléaire.

Oui ce plan vise à réorganiser l’énergie en Europe notamment depuis le début de la guerre en Ukraine et la nécessité de se passer du gaz russe. La France y voit une opportunité pour mettre en avant son savoir-faire en matière de nucléaire et pousser à faire de cette source d’énergie une priorité à la commission. Lors du conseil de l’énergie en mars dernier, la présidente de la commission a déclaré que le nucléaire n’était pas un secteur stratégique pour les 27.

Néanmoins, lors de sa dernière réunion, l’Alliance prévoit un vaste développement du secteur dans les prochaines années.

L'industrie nucléaire européenne prévoit de créer dans l'Union, d'ici à 2050, 300.000 nouveaux emplois directs et indirects. En tenant compte des départs à la retraite, le secteur de l'énergie nucléaire recruterait plus de 450.000 salariés dans l'Union au cours des 30 prochaines années, dont plus de 200.000 personnes hautement qualifiées.

La ministre française de l’énergie affirme que l’alliance souhaite "faire en sorte que le nucléaire soit considéré comme un outil de décarbonation en Europe dans tous les textes européens ajoutant qu’il fallait selon elle respecter un principe de neutralité technologique".

Continuons ce journal en partant du côté de l’Albanie. Alors que les élections municipales se déroulent actuellement, un candidat issu de la minorité grecque a remporté les élections depuis la prison.

Oui, Fred Beleri, un expatrié grec, candidat à la mairie sous la bannière d’un parti de la minorité grecque aligné sur une coalition d’opposition, a été arrêté pour achat présumé de voix. Accusé par la police de corruption active dans le cadre des élections, Fred Beleri nie en bloc. Cette arrestation a provoqué des troubles dans la ville où une forte minorité grecque est présente. Cette situation a également entraîné une brouille diplomatique entre Tirana et Athène. Le Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis, a même menacé de bloquer l’adhésion de l’Albanie à l’UE. Malgré sa victoire, on ne sait pas si M. Beleri occupera le poste de maire ou si d’autres élections seront organisées dans la municipalité en raison de sa détention.

Au niveau national, ces élections municipales n’ont pas suscité un fort intérêt.

En effet, la participation a été extrêmement faible, seulement 35% du corps électoral s’est déplacé. C’est l’un des taux de participation les plus faibles de l'histoire démocratique de l’Albanie battu seulement par les élections de 2019, qui avaient été boycottées par les partis d’opposition et leurs sympathisants. Les socialistes, actuellement au pouvoir, sont sortis vainqueurs de ces élections, remportant 53 des 61 municipalités du pays. À Tirana, la capitale, le maire socialiste sortant, Erion Veliaj (PSSH), a obtenu un troisième mandat, distançant les candidats de l’opposition par une marge significative.

Terminons ce journal en évoquant le rapport de L’ONG amnesty international sur la peine de mort.

Et les nouvelles ne sont pas bonnes. Le rapport dénombre plus de 883 exécutés dans 20 pays en 2022, soit une augmentation de 53% par rapport à l’an dernier, et un record sur les 5 dernières années.

Amnesty International rappelle que le nombre total d’exécutions dans le monde en 2022 est en réalité « nettement plus élevé ».

Oui car « le secret entourant le recours à la peine de mort empêchait toujours de l’évaluer précisément dans plusieurs pays, tels que la Chine, la Corée du Nord et le Vietnam ». Néanmoins l’organisation de défense des droits de l’homme retient un leger espoir, puisque 6 pays ont aboli entièrement ou partiellement la peine de mort en 2022. Le Kazakhstan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Sierra Leone et la République centrafricaine l’ont abolie pour tous les crimes, tandis que la Guinée équatoriale et la Zambie l’ont supprimée uniquement pour les crimes de droit commun.

Merci à toutes et tous pour votre attention !