Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 25 avril

Aujourd'hui en Europe - Mardi 25 avril

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.

Au programme du jour :

- Énergie : un “sommet de la mer du Nord” pour développer l’éolien offshore ce lundi à Ostende.

- Textes votés au Parlement de Strasbourg vendredi dernier paquet fit for 55.

Bonjour à toutes et à tous ! Débutons ce journal en Belgique. Ce lundi 24 avril s’ouvrait à Ostende le deuxième sommet européen de la mer du Nord destiné à développer l’éolien offshore. 

Oui les chefs d’État et de gouvernement de neuf pays, dont ceux de la France, du Royaume-Uni, du Danemark ou des Pays-Bas se réunissaient ce lundi dans la station balnéaire d’Ostende pour un deuxième sommet mer du Nord. L’objectif de cette réunion est clair : faire de la mer du Nord “la plus grande centrale électrique verte d'Europe” en décuplant les champs éoliens en mer. En plus des différents chefs d’États, les ministres de l'Énergie et la présidente de la Commission, Ursula Von der Leyen, étaient également présents. Un sommet très important qui, on le comprend, vise à répondre aux objectifs européens de décarbonisation du continent mais aussi à inverser la dépendance de l’Europe aux énergies fossiles importées, notamment depuis le début de la guerre en Ukraine.  

Un projet ambitieux qui nécessite néanmoins de très gros investissements. 

Oui déjà parce que les investissements dans ce secteur ont dégringolé ces dernières années mais aussi car un projet industriel d’une telle ampleur demande, on s’en doute, des investissements colossaux. On chiffre aujourd’hui ce projet à 800 milliards d'euros d’investissement pour répondre aux objectifs fixés, soit atteindre les 300 GW d’énergie éolienne en mer d’ici à 2050.

Un point reste néanmoins très flou pour l’instant, celui de la production de matériaux nécessaires à la composition des éoliennes. Selon une centaine d’entreprises à l’initiative d’une tribune, les usines ne produisent pas assez pour suivre la cadence et risquent ainsi d’être saturées si les capacités de production ne sont pas doublées, voire triplées. 

Oui car en attendant, avec 14GW pour le Royaume Uni, 8 pour l’Allemagne et moins de 1 pour la France et la Norvège, les différents États sont loin de produire suffisamment d’énergie pour répondre aux objectifs fixés par le sommet. Il faudrait donc développer beaucoup et en très peu de temps le parc éolien européen, ce qui fait craindre aux entreprises des limitations dans la fabrication d'éléments clés tels que les fondations, les câbles et les transformateurs. Une centaine d’entreprises européennes, à l’initiative d’une tribune, appellent les gouvernements à un soutien “politique et financier” pour pouvoir à terme quadrupler le parc éolien européen d’ici à 2030, et ainsi être dans les temps en 2050. 

Tournons nous désormais du côté du Parlement de Strasbourg. La semaine dernière, un paquet de mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% dans l’UE d’ici à 2030 a reçu le feu vert du Parlement lors de la plénière. 

Oui, la première mesure de ce paquet “fit for 55” est celle qui concerne le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Un projet dont on a beaucoup parlé ces dernières années mais dont la nouvelle version vient tout juste d’être votée au Parlement par 487 voix pour et 81 contre. On le rappelle, ce mécanisme vise à verdir les importations industrielles vers l’UE en faisant payer les émissions carbones liées à leur production. Ce mécanisme devrait progressivement être mis en place en Europe entre 2026 et 2034 avec une période de test à partir d’octobre 2023.

Un autre projet a également été voté, celui de l’extension du marché carbone. En quoi consiste t-il ? 

Et bien, on s’en souvient, le marché carbone impose aux entreprises de certains secteurs d’acheter des quotas de C0² dans l’objectif de limiter leurs émissions. L’approbation par les eurodéputés d’un second marché carbone implique son extension à d’autres secteurs, jusqu’à présent épargnés, tels que le chauffage des bâtiments et le transport routier à partir de 2027. La réforme du marché carbone vise aussi à supprimer les “quotas gratuits” jusqu’à présent accordés aux entreprises pour des raisons de concurrence mondiale. Une extension du marché carbone que la Commission doit encore valider d’ici à juillet 2026. 

Enfin, le fonds social pour le climat vise à atténuer les effets néfastes des deux premières mesures sur le portefeuille des citoyens européens. 

Oui car les mesures votées dans le cadre du paquet fit for 55, comme l’extension du marché carbone à de nouveaux secteurs, risquent d’avoir un effet direct sur le portefeuille des européens. Si les entreprises se retrouvent à devoir payer plus dans les secteurs du transport routier et du logement, les prix sont susceptibles de bondir en Europe. Le Fonds social pour le climat vise donc à soutenir les Européens et les entreprises les plus vulnérables. Le but étant de créer un fonds visant à financer les travaux dans ces différents secteurs, comme l’isolation des logements ou encore des transports plus verts. Ce fonds, en grande partie alimenté par le marché carbone mais aussi par les États, devrait atteindre les 86,7 milliards d’euros.

Merci à toutes et tous pour votre attention !