Europe Mix : les jeunes disent oui à l'Europe

 Europe Mix : les jeunes disent oui à l'Europe

Le 1er janvier prochain la France prendra la présidence de l’Union Européenne. Pour s’y préparer le gouvernement a lancé une vaste consultation citoyenne sur l’avenir de l’Union Européenne avec plusieurs conférences régionales.

Certaines collectivités locales vont plus loin, et veulent inciter les jeunes à prendre la parole et à exprimer leurs souhaits d’avenir pour l’Europe.

C’est le cas de Nantes Métropole qui a organisé au début des vacances de la Toussaint un week-end de réflexion à Europa Nantes avec une trentaine de jeunes nantais, installés ou de passage, européens ou non. Avec pour objectif de faire naître de ces échanges, des propositions concrètes pour l’avenir de l’Europe.

Je suis Malak, je viens de la Tunisie, j'ai 23 ans et je suis ici pour faire mes études. Je suis en master en communication et médias.

Vous avez travaillé en groupe avec les Artisans du changement, quelle était votre thématique et qu’en est-il ressorti ?

Si je vous dis que je viens de la Tunisie, c'est un peu logique que je travaille sur la migration et sur la mobilité.  On essaye de brainstormer un peu des solutions pour diminuer ces trucs de frontières parce qu'il y a tellement de restrictions qui nous empêchent vraiment d’exercer notre droit de mobilité, parce que c'est un droit humain.

Et Malak a joué avec Julia une scène somme toute assez banale d'une arrivée à Paris en avion

Julia Il fait beau, il est temps de décoller de Stockholm vers Paris. Je suis arrivée à la douane de l'aéroport Charles-de-Gaulle. J'ai pris la file de l'Union européenne. Les contrôles sont rapides, les douaniers sont tellement sympathiques. Après quelques minutes, me voilà à Paris. Enfin à l'air libre. Je suis passée en 5 minutes alors qu'il y a d'autres gens qui attendent depuis plusieurs heures. 

Malak Enfin, je pars à Paris ! En arrivant à la douane, comme je ne suis pas citoyenne européenne, j'ai été parmi ces gens. 1h d'attente et ça n'avance toujours pas, mais quand est-ce que je vais passer ? Je n’en peux plus. Personne ne souriait. Tout le monde était en colère. Le douanier m'a fait un regard comme si j'étais terroriste. Après une tonne de papiers remplis. Me voilà libérée.

Tu te sens proche de l'Europe, Malak, en tant que tunisienne ?

Oui, parce que je peux avoir des ancêtres qui sont européens, je parle français. Il y a de la proximité au niveau de la langue et de la proximité au niveau de la culture, de la vision. Dans mon groupe, je suis la seule tunisienne, il y a une espagnole, une autrichienne, une italienne, c’est cool. On ne parle pas du tout la même langue mais on gère pas mal. Je pense même que les propositions qu'on fait sont un peu logiques. Et elles sont faisables. On peut y arriver parce que la problématique de la migration est mondiale et doit être vraiment traitée le plus tôt possible.

Bien sûr, toutes les propositions faites par les jeunes nantais fin octobre ne pourront pas être reprises, mais elles doivent nourrir les grands thèmes de l'agenda de la présidence française, de l'Union européenne. Des thèmes au nombre de 3 : le climat, la protection sociale et la transformation numérique.