Début février, le président Emmanuel Macron annonçait l'arrivée de Verkor à Dunkerque. Cette start-up grenobloise d'à peine deux ans est spécialisée dans la conception de batteries bas-carbone. En choisissant le Nord, c'est plus largement l'ensemble de la région Hauts-de-France qui bénéficiera des retombées d'un investissement estimé à 2 milliards d'euros. Tous les détails de ce projet avec Benoit Lemaignan, directeur général de Verkor.
La France, leader européen de la production de batteries ?
C'est en plein cœur de la crise sanitaire que Verkor voit le jour, en juillet 2020. Seulement, cette idée d'un champion des batteries électriques en France avait déjà commencé à germer un an plus tôt du côté de l'Institut européen d'innovation et de technologie (EIT InnoEnergy). Rapidement, Benoit Lemaignan s'entoure de nombreux actionnaires importants comme Schneider Electric, le groupe IDEC Capgemini, le groupe Renault, Arkema, ou encore Tokai COBEX.
La construction de l'usine dunkerquoise doit débuter l'année prochaine, en 2023. Les premières batteries seront quant à elles livrées en 2025 pour le compte de Renault. À bien des égards, Benoit Lemaignan juge Dunkerque comme hôte idéal pour sa future usine. Pour sa situation géographique avantageuse d'une part, mais aussi son port et ses ressources stratégiques indispensables à la production des batteries. De plus, le territoire devrait également générer 2 000 emplois directs et 3 000 indirects, soit 5000 personnes travaillant de près ou de loin avec Verkor. Outre son voisin ACC, la start-up Verkor semble avoir le champ libre sur le continent européen. On ne compte en effet qu'une seule autre usine en Suède. En Allemagne, une gigafactory verra bientôt le jour du côté de Berlin pour le compte de Tesla.
Photo : Verkor