Le déconfinement a commencé lundi dans la majorité du territoire français. En pratique, les trois semaines qui viennent s’annoncent critiques pour endiguer une éventuelle seconde vague. Cela passera par de nouvelles mesures de détection que nous détaille, à Lyon, le président de l'ARS Auvergne Rhône-Alpes, le docteur Jean-Yves Grall.
"L'épidémie n'est pas terminée. Il faut absolument que le respect des gestes barrière continue et que la prudence soit là. Il faut que les dépistages des personnes qui ont des signes, qui sont symptomatiques, soit réalisés. Selon les prévisions nationales, on évoque un besoin de 700 000 tests hebdomadaires, des tests PCR ["polymerase chain reaction" ou virologiques N.D.L.R.]
Pour dépister, il faut à la fois le prélèvement et l'analyse dans des laboratoires qui disposent de la capacité de le faire. Nous nous sommes assurés d'un maillage permettant d'obtenir un diagnostic dans les 24 heures.
Il y a parfois des drive au sein des laboratoires, qui permettent une certaine commodité pour dépister. Et à l'heure actuelle, il est important de préciser qu'il n'y a pas de politique générale de dépistage de la population : il est réservé, sur prescription médicale, aux patients suspects, potentiellement positifs bien sûr, à des personnels exposés et à des populations vulnérables, en collectivité comme dans les Ehpad."
Les tests à grande échelle, c'est justement ce qui a permis au Danemark ou à l'Allemagne de mieux se prémunir de l'épidémie et de déconfiner plus tôt. En Allemagne, cependant, la résurgence actuelle des cas fait craindre un reconfinement imminent dans plusieurs Länder.