Ils étaient plus de 500 ce jeudi 23 janvier, à siéger dans l’hémicycle du Parlement européen, pour une session plénière un peu particulière.
Des lycéens originaires des quatre coins de l’Union européenne se sont tour à tour présentés au perchoir, dans le cadre du projet EUROSCOLA, créé en 1990 et qui permet chaque année à des milliers de lycéens européens de participer à un jeu de simulation des travaux effectués au sein du PE.
Et il étaient fiers de représenter leur établissement.
Pour en arriver là, ils ont dû passer des épreuves de sélection, organisées dans leur pays d’origine par le bureau d’information du Parlement européen établi chez eux. Des épreuves assez complexes sur le fonctionnement de l’Union européenne, et une vidéo à réaliser. D’où la satisfaction de Jeanne, jeune lycéenne de Terminale, venue de Vendée avec une partie de ses camarades de classe pour participer à cette journée de simulation.
“On a eu la chance de remporter le concour Euroscola, avec ma classe, on a passé énormément de temps à réaliser la vidéo. Et on n’y a pas cru du tout quand on a gagné le prix du public !
Venir ici, jusqu’à ce que je rentre dans le bâtiment, je ne réalisais pas du tout… C’est vraiment quand je suis rentrée, surtout quand on était dans l’hémicycle… que j’étais assise à la place des députés européens ! J’ai envoyé des messages à mes parents en leur disant “C’est pas possible, je suis assise comme si j’étais en train de prendre des décisions comme si c’était moi qui décidait du sort de l’Europe”. C’est vraiment impressionnant en fait d’être ici et je me sens vraiment chanceuse”.
Si certains ont eu la chance de se glisser dans la peau d’un député, d’autres jouaient le rôle de journalistes. Après s’être réunis en différentes commissions thématiques, comme le font les vrais eurodéputés, ils se sont tous réunis au sein de l’hémicycle pour voter les différents avis sur des questions aussi complexes que l’intégration, le futur de l’Europe, l’économie verte et le développement durable ou encore les droits de l’homme.
Le tout en anglais ! Même si les traducteurs du Parlement européen étaient là pour faciliter les échanges, la majeure partie des jeunes s’est exprimée dans la langue de Shakespeare. Un exercice brillamment exécuté par ces adolescents qui ont à peine 16 ans et qui maîtrisent déjà parfaitement les enjeux politiques de l’Union européenne et les codes protocolaires propres aux institutions parlementaires.
Plus tôt dans la matinée, les élèves ont eu la chance d’échanger avec l’ex-président du PE, Antonio Tajani, sur des sujets d’actualité…
“Ce qui a le plus retenu mon attention c’est le fait qu’une femme soit présidente de la Commission, que les inégalités salariales aient été évoquées, qu’il y ait une Commission paritaire… ce qui a aussi retenu mon attention c’est lorsqu’on a expliqué pourquoi notre voix compte aux élections européennes, car les électeurs sont nombreux à travers l’UE”.
Un entretien qui a démontré que les questions liées au Brexit sont de loin celles qui préoccupe le plus les jeunes.
Un Irlandais a par exemple demandé quelles allaient être les répercussions sur les jeunes britanniques après la sortie du Royaume-Uni notamment au niveau des subventions scolaires et des projets d’échanges. Autre question pertinente : les Britanniques pourront-ils un jour revenir au sein de l’UE ?
Preuve que les jeunes sont plus que touchés par l’actualité, ils en sont de véritables acteurs...
“J’ai pas mal voyagé, en Espagne ou en Allemagne, c’est pas du tout compliqué. Alors que par exemple quand je suis partie aux Etats-Unis, c’est minimum 2 heures pour sortir de l’aéroport. C’est pas du tout la même chose. Donc le fait de pouvoir bouger, le fait d’aller dans un pays où la plupart du temps je n’ai pas besoin de changer de monnaie, c’est en ça que je me sens européenne”.