La Norvège plus touchée que la Suède et la Finlande

 La Norvège plus touchée que la Suède et la Finlande

Notre correspondante en Suède Julia Natri revient pour nous sur la situation en Europe du Nord

"Tandis que la Finlande est un peu moins touchée, le nombre de cas augmente rapidement en Norvège. L'Institut de Santé Publique estime qu'il pourrait atteindre les deux millions dans les prochaines semaines, soit 40% de la population. C'est pourquoi le gouvernement norvégien a annoncé des mesures drastiques ce week-end. Jusqu'au 26 mars, les frontières ainsi que toutes les écoles et toutes les universités sont fermées, tout comme la plupart des bars et restaurants du pays. Grand nombre d'entreprises sont obligées de fermer, tout comme les piscines et les musées. Le pays est en pause pour les deux prochaines semaines. Autre mesure prise à Oslo la semaine dernière, il est désormais interdit pour les personnels de santé de voyager à l'étranger. Le ministre de la santé norvégien a annoncé vouloir assurer la disponibilité du personnel de santé. La première ministre norvégienne a également annoncé que le gouvernement débloquait pour le moment 100 milliards de couronnes norvégiennes, soit 8,7 milliards d'euros pour faire face aux difficultés économiques qu'engendre cette crise mondiale.


Tandis que sa voisine s'affole, la Suède, elle, n'a pas encore pris de mesures radicales. Le pays se prépare à fermer les écoles et les crèches. A Stockholm, les écoles sont en train de développer des plans pour garantir la continuité des cours en cas de fermeture. La population commence à se faire à l'idée d'une éventuelle quarantaine. Les rouleaux de papier toilette sont dévalisés dans les magasins. Toutefois certains se montrent solidaires. Dans les ascenseurs de certains immeubles, des plus jeunes proposent de se déplacer et faire les courses pour les plus vieux. Bien sûr le coronavirus est le sujet de conversation principal. Les Suédois oscillent entre inquiétude et étonnement face au peu d'action du gouvernement mais ils continuent tout de même à vivre leur vie de façon quasi normale."