Elles bravent la pluie, elles luttent pour leur droits. Elle collent des messages pour lutter contre le patriarcat. On les appelle les colleuses. Nantaises, ne leur demandez par leur prénom, elles s’appellent toutes Lou. Sur des feuilles A4 elles collent des slogans engagés. Une organisation pour se rebeller.
“Ce soir on est entrain de coller sur le campus Tertre de Nantes plusieurs slogans engagés, pas seulement sur le féminisme, même si c’est notre cause principale.”
“On se réunit le soir. On prend un petit apéro, on discute, on se donne des références de lectures, de films. On peut aussi parler de choses plus personnelles.”
“ On se répartit un peu les rôles à l’avance: qui a les pinceaux, qui a les slogans, qui a la colle, on se retrouve et puis on y va. ”
Un mouvement féministe, avec une ampleur nationale et qui s’est même exporté au-delà des frontières.
“ Ce mouvement a commencé le 31 août 2019 à Marseille, où une femme a pris ses pinceaux pour aller coller. Elle a fait un appel et beaucoup de ville ont suivi comme Paris ou Nantes. Et puis ça c’est étendu au delà de la France, en Italie, en Espagne, en Pologne, en Allemagne, à Londres aussi.”
Alors elles collent collent et recollent leurs colères, leurs envies, ce qui les scandalise. Pour réveiller selon elles les consciences.
“ On se distingue des autres mouvements, parce que les Tags on en voit tous les jours, mais des collages avec cette écriture et ce format ça se remarque. Le message que je voudrais faire passer: c’est le moment de se bouger et la révolution sera féministe ou ne sera pas. Donc nos collages sont aussi là pour réveiller les gens.”
Titres de slogans :
“Culture Française = Culture du viol”
“Polanski violeur, Césars complices”
“Solidarité avec les femmes du monde”
“Macho hors de nos vies”
“Le sexisme est partout, nous aussi”