A Nantes, ils ont fait le choix de faire leurs courses autrement en se lançant le défi "Février sans supermarché”. Un mouvement initié il y a 5 ans en Suisse qui prend de l’ampleur en France et en Europe.
Arthur est urbaniste, il fait ses courses en ligne en commandant des paniers locaux et il se rend à une épicerie bio pour acheter ses produits en vrac. Il a déjà réalisé ce défi l’année dernière sans trop de difficultés.
“C’était facile pour moi parce qu’on avait déjà commencé depuis un moment. On avait déjà notre modèle de consommation avec ma conjointe. J’y vois plein d’avantages, je dépense moins que quand j’étais étudiant où j’achetais beaucoup de produits transformés qui, niveau santé, n’étaient pas très recommandables. Il y a tout à y gagner pour moi. “
Il anime sur Facebook la communauté du réseau en Loire Atlantique qui compte 500 personnes. Il y partage astuces et conseils pour trouver certains produits hors des supermarchés. Une tâche plus compliquée en dehors des grandes villes :
“J’ai de la chance parce que j’habite dans le centre de Nantes. Je ne peux pas dire à des gens qui habitent entre Saint-Herblain et Couëron “vous êtes nuls, vous n’y arrivez même pas” alors qu’il y a moins d’épiceries, il y a moins de réseau”. L’objectif c’est d’essayer.”
Cette initiative a été lancée en 2017 par le média Suisse « En Vert Et Contre Tout ». La démarche a pour but de mettre en avant les alternatives à la grande distribution. Elle vise à privilégier les circuits courts, les commerces locaux et indépendants et soutenir les petits producteurs.
Chloé, épicière bio à Nantes salue cette initiative et note un regain d'intérêt pour les circuits courts, pas plus coûteux que les grandes surfaces selon elle :
“ Le direct producteur ou le fait de travailler avec des filières courtes comme à l'épicerie sur des filières équitables qui rémunèrent plus justement tous les acteurs de la chaîne, j’y crois. Je pense que beaucoup de gens en prennent conscience ces derniers temps. Se passer de supermarchés est possible pour toute la population. Venir à l’épicerie pour des gens qui ont peu de revenu c’est compliqué, pour toutes les courses j’entends. En revanche, aller au marché, passer en direct producteurs là où on a des prix moins chers c’est possible.”
Le mouvement du défi ne cesse de croître depuis sa création. Il se développe dans plusieurs pays francophones comme la Suisse, la France, la Belgique, le Luxembourg mais aussi en Espagne.