L’amitié peut-elle transcender les classes sociales ? C’est la question que se pose la réalisatrice espagnole Clara Roquet dans son film Libertad. L’histoire de Nora et Libertad débute lors d’un été idyllique en Espagne. Elles vivent dans la même maison mais pas au même étage. Libertad traite de plusieurs thématiques sociétales, d’amitié bien sûr mais aussi d’identité et nous fait réfléchir sur les réalités que nous côtoyons mais que nous ignorons souvent.
À l'occasion de la 31e édition du festival de cinéma espagnol de Nantes, Clara Roquet répondait aux questions d'Eva Kandoul.
Un film qui invite également le spectateur à réfléchir sur le postcolonialisme : “je voulais faire remarquer qu’en Espagne, cette hiérarchie des classes existe vraiment, et le racisme aussi”.
Clara Roquet en plusieurs citations :
"J'avais envie de poser le regard sur des choses que l'on a pas l'habitude de voir. Montrer ce que l'on ne voit pas en général".
"À un moment donné, j’ai commencé à écrire des histoires très personnelles et je ne voulais pas que d’autres les réalise. J’ai débuté par des courts-métrages qui m’ont amené petit à petit à Libertad”
“Quand on écrit, on s’inspire beaucoup de notre propre vie, c’est ce que j’ai fait pour ce film” mais je me suis aussi inspiré des étés que j’ai passé sur la costa brava avec ma famille. Mais, malheureusement je n’ai pas connu de Libertad”
“Quand j’ai commencé à rêver le personnage de Libertad, j’ai tout de suite penser à créer celui de Nora. Toutes les deux, comme le miroir l’une de l’autre. Ce qui m'intéressait, c’était de mélanger leur identité. C’est comme si l’une rêvait d’être l’autre et vice versa. J’aimais bien cette idée de montrer une vrai amitié, une vraie connexion entre elles.”
Clara Roquet au micro d'Eva Kandoul