Mi-Octobre la société Airbus a signé un accord avec les syndicat de la Loire-Atlantique. 630 emplois de « cols bleus » dans les usines de Nantes et Saint-Nazaire ont été sauvegardés grâce à l'activité partielle de longue durée. On a essayé de contacter plusieurs syndicats et le seul qui nous a répondu positivement c’était la CGT, représentée aux négociations par leur délégué Jérémy Rondeau.
Nous étions favorable à l’accord sur la mise en place du chômage partiel de longue durée, mais on a refusé de signer cet accord parce qu’ils (délégués d’Airbus) ont fait le choix de mettre le chômage partiel seulement à un tiers des salariés. On va livrer plus de 500 avions cette année, plus de 600 avions l’année prochaine, donc le chômage partiel longue durée suffisait pour passer cette période de turbulence, sans avoir besoin d’aller vers l’accord de compétitivité.
Selon l’ouvrier et militant CGT Frederick Martin, les conditions de travail ont commencé à s’aggraver depuis quelques années.
Les conditions de travail se dégradent depuis quelques années parce qu'en lisant le bilan social et médical, on se rend compte qu'il y a de plus en plus des personnes qui sont soumises à des restrictions médicales à cause de la production de plus en plus intense.
La France n’est pas le seul pays en Europe où Airbus se trouve en difficulté: en Septembre, le parti européen GUE/NGL parlait aussi de 1600 emplois à risque en Espagne et 6000 en Allemagne. Selon Jérémy Rondeau, il faudrait pousser les pays européens à demander un accord juste.
Nous, on appelle les Etats européens, en l'occurrence l’Allemagne l’Espagne, et le Royaume Uni, à mettre la pression sur Airbus de sorte que quand ces Etats donnent des aides à Airbus, celles-ci doivent être conditionnées, notamment en garantissant l’emploi.
L’industrie aéronautique pèse énormément dans la balance commerciale européenne, donc il ne faut pas laisser la gestion de ce secteur uniquement aux industriels, qui ont une vision “mercantile” de la chose.
Cette situation montre les conséquences du confinement sur le tissu industriel et social. C’est pourquoi les gouvernements européens cherchent à préserver autant la santé de leurs concitoyens que l’activité économique.
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