Mardi 18 janvier 2022, les eurodéputés choisiront qui présidera le Parlement européen durant la seconde moitié de la législature. Si la candidate de la droite et vice-présidente de l'institution, Roberta Metsola (PPE), apparait comme la favorite du scrutin, à gauche son opposition à l'avortement suscite l'inquiétude.
Lors d'un point presse qui s'est tenu ce vendredi 14 janvier 2022, à la veille de l'élection du nouveau Président du Parlement européen, plusieurs eurodéputés français dont Manon Aubry (GUE/NGL), co-présidente du groupe La gauche au Parlement européen, ont déploré la probable victoire de la conservatrice maltaise Roberta Metsola, "une députée notoirement connue pour ses positions anti-avortement", selon Manon Aubry.
40 ans après l'élection de Simone Veil à la Présidence du Parlement européen, [l'élection de Roberta Metsola serait] un terrible signal pour les droits des femmes à travers toute l'Union européenne.
L'eurodéputée Manon Aubry
L'eurodéputée socialiste Sylvie Guillaume (S&D) estime que "symboliquement la position de Roberta Metsola sur les droits génésiques pose un problème majeur".
De son côté, Caroline Roose des Verts/ALE, a évoqué un "malaise" au sein de son groupe politique par rapport à la candidature de Roberta Metsola, au vu de son positionnement anti-avortement. "En tant que Verts, on ne peut pas soutenir la candidate du PPE, par rapport aux dérives de plus en plus nombreuses de la droite, notamment sur la corruption et les droits fondamentaux", a-t-elle ajouté. Les Verts ont d'ailleurs présenté leur propre candidate à la succession de l'Italien David Sassoli à la présidence du Parlement européen. Il s'agit de l'eurodéputée et ex-ministre suédoise Alice Bah Kuhnke.