Les témoignages de verbalisations potentiellement abusives se multiplient sur les réseaux sociaux. S'il est difficile de les vérifier une par une, elles illustrent l'imprécision des règles du confinement en cours.
Tant que le confinement est en place, actuellement jusqu'au 15 avril, les déplacements sont interdits. Ça ne coûte rien de le rappeler : être présent sur la voie publique est un motif légal et légitime pour se faire contrôler par les forces de l'ordre.
Dès lors, c'est votre attestation qui justifie l'exception de votre déplacement. S'il est de nature professionnelle, votre employeur doit vous fournir un justificatif complémentaire. Faute d'imprimante, l'attestation peut être recopiée sur papier libre. Il n'est pas nécessaire de recopier les cases que vous ne cochez pas, mais le crayon à papier effaçable est fortement déconseillé.
Tous les motifs de déplacement exceptionnels sont indiqués sur ces attestations, même si quelques points sont sujets à débat. Les achats de protection périodique féminine par exemple, font évidemment partie des produits de première nécessité. Il est conseillé d'en acheter d'avance, en même temps que le reste des courses. Pour éviter les abus au contrôle, mieux vaut mutualiser ces déplacements : ne pas faire de petits achats d'appoint et rester, si possible, dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile.
Si jamais vous subissez une contravention qui vous semble abusive, mieux vaut rester calme, rentrer chez vous et contester l'amende : vous avez 45 jours pour justifier votre contestation par courrier recommandé à l'adresse indiquée sur la contravention, que vous joindrez dans le courrier. Et n'oubliez pas : le paiement de l'amende vaut reconnaissance des faits,
ne payez surtout pas si vous avez l'intention de contester.
Dans plusieurs pays d'Europe, des rumeurs font état de faux agents qui profiteraient du contexte pour racketter les citoyens. En France, depuis 2014, chaque agent sur la voie publique est tenu de porter de manière visible son numéro d'identification RIO, une série de 7 chiffres qui permet d'identifier personnellement un policier, donc de le distinguer d'un faux.