Dans le cadre des élections municipales nantaises, notre page “Questions d’Europe” dresse le portrait des candidates. Nous sommes avec Julie Laernoes, tête de liste de Nantes ensemble. L’occasion pour nous de vous questionner sur votre lien avec l’Europe. Bonjour Madame Laernoes.
Première question : quelle figure européenne, historique ou actuelle, vous inspire le plus ?
"Je dirais Simone Veil, qui a été la première femme présidente au Parlement européen. […] On sait que la construction de l'Europe s'est surtout faite après la Seconde Guerre mondiale, pour instaurer de la coopération, de l'interconnaissance. Je pense qu'elle illustre bien ce que l'on ne veut plus jamais vivre en Europe. […] Elle a lutté pour un certain nombre de droits dont on bénéficie en tant que femme aujourd'hui. Et donc à l'échelle européenne, je trouve cela particulièrement important."
Quelle avancée européenne vous a le plus marquée ?
"Alors le plus marquée dans mon parcours, je dirais Erasmus ; pour créer une société européenne, où forcement dans chaque pays, on a des particularités, on a des différences, mais on a aussi des choses qui nous rassemblent. Et je pense que cette 'génération Erasmus', qui permet de faire ses études un peu partout en Europe, cela permet aussi l'interconnaissance et la mixité ; parce que je pense qu'il y a des bébés Erasmus aussi, qui sont nés après cela et qui continuent à naître. […] Je pense que c'est aussi cela l'Europe : […] la coopération, mieux se connaître et échanger ensemble."
Pouvez-vous me donner un lieu ou un monument nantais qui vous évoque l’Europe ?
"Alors un monument, je ne sais pas ; moi en tout cas, quand je pense à l'Europe je pense plutôt à des lieux culturels. Il y a pas mal de festivals finalement qui se rapportent à l'Europe : […] le festival du film espagnol, mais aussi […] la quinzaine européenne, que j'ai suivi à Cosmopolis. Et puis, il y a Katorza aussi : c'est soit le film allemand, le film britannique - même s'ils ont malheureusement quitté l'Union européenne en tant que telle, ils restent Européens -. Oui, c'est plutôt la culture européenne aujourd'hui et comment elle respire dans notre ville."
Quelle place la ville de Nantes doit-elle avoir en Europe selon vous ?
"En fait, on partage un certain nombre de défis, qui sont similaires, avec des villes d'envergure comparable, dans différents contextes. Et notamment, moi, en tant que vice-présidente à la transition énergétique et au climat, je me suis beaucoup investie dans les réseaux de villes européennes. […] Ensemble, on peut porter une voix, on peut apprendre des expériences des autres et ensuite on peut faire reconnaître notre place et être un interlocuteur direct avec l'Union européenne justement."
Pouvez-vous me citer une ville européenne qui pourrait être un modèle pour votre futur mandat, si vous êtes élue ?
"Alors il y en a plein, parce que l'on fait partie du réseau des capitales vertes européennes. Il y a Copenhague bien sûr […], et après j'ai quand même un attachement à mon pays, dans lequel j'ai grandi, et donc la ville d'Utrecht ou Nimègue sur l'adaptation au réchauffement climatique notamment, il y a des choses intéressantes à aller chercher."
What do you think about learning foreign languages in France?
"It's very important, but French people don't usually speak many other langagues."
Si vous aviez à choisir un artiste musical européen et l’un de ses titres pour accompagner votre campagne, et peut-être le cas échéant votre victoire, de qui s’agirait-il ?
"En fait, c'est un artiste qui n'est pas encore assez connu [rires]. Il s'appelle Pierre et les optimistes ; il joue à Utrecht. C'est mon petit frère en fait, qui joue du gypsy jazza. Il chante en français aux Pays-Bas, et il a plein de titres qui se rapportent à la société dans laquelle on vit, et notamment sur le dérèglement climatique, mais aussi sur le manque de prise que l'on peut ressentir sur ce monde qui s'emballe."