L'Allemagne se lance dans le déconfinement. Parmi les régions allemandes, la Bavière compte un tiers du nombre total de morts, qui s'élève à un peu plus de 7400. Ce Land a été le premier à imposer des mesures de confinement. Mais il fait aujourd'hui partie de ceux qui veulent un déconfinement accéléré, et qu'Angela Merkel a concédé. Les magasins sont dorénavant ouverts, les musées aussi.
Un retour rapide à la normale, qui fait du bien à Johannes. Il est étudiant, il habite près de Würzburg en Bavière.
« On a maintenant le droit d'aller rendre visite à d'autres personnes. Du coup, demain je vais faire un barbecue chez des amis. On profite enfin de la possibilité de se voir régulièrement, c'est vraiment génial.
Beaucoup de choses reviennent à la normalité : les terrains de jeux sont ouverts. Il y avait beaucoup de monde quand j'y suis passé aujourd'hui. A partir du 18 mai, les auberges et restaurants vont rouvrir aussi, même si on ne va pouvoir s'asseoir que dehors, pas à l'intérieur. Je trouve ça bien aussi parce qu'il manque vraiment quelque chose sans tous les restaurants. »
La levée du confinement ne l'inquiète pas trop.
« Je me sens en sécurité oui. On continue de respecter la règle de garder un mètre cinquante de distance entre les personnes. Et on doit porter un masque dans les magasins.
Tout le monde continue de jeter un œil aux statistiques du coronavirus. Angela Merkel a maintenant décidé que si un canton compte plus de 50 cas pour 100 000 habitants, ce canton doit reprendre des mesures plus sévères. Je trouve ça bien : ainsi, les contraintes sont imposées au niveau régional, pas pour tout le pays. Cela permet d'être flexible et de réagir rapidement, mais sans déranger les autres.
Et quand on regarde l'Autriche, leur déconfinement est bien plus avancé que le nôtre. Donc nous pouvons bien nous y mettre aussi. Car nous devons aussi veiller à notre propre bien-être. Le confinement menace quand même tout dans la vie de tout le monde : il n'est que juste de rendre leur liberté aux gens. C'est la seule chose de juste qu'on puisse faire. Tout repose maintenant dans les mains des individus pour qu'ils fassent attention à eux."