"Sport féminin, le jours de gloire est-il arrivé ?” Que répondriez-vous pour convaincre ? Quelles allitérations utiliseriez-vous ? Quelles formules rhétoriques ? Quels mots ? C’est l'exercice auquel se sont frottés 4 jeunes, de formations différentes, dans un concours d’éloquence organisé par la Région Pays de la Loire. Déçu sans l’être trop, Joël, nous parle de sa vision de cette performance oral.
“ C’est vrai que sur le moment on se dit : Je pense avoir bien géré. Mais finalement, l’éloquence il y a tellement de définitions et les gens le perçoivent différemment. Certains attendent plus de mouvements, de gestes, plus de cris. Moi ce que je voulais c’était surtout faire passer des messages.”
Dans les médias le sport féminin peine encore à s’imposer. Aujourd’hui en Europe, seulement 20% des parts de diffusion sont accordés aux femmes.
Pour la vainqueur du concours, Léa, l’éloquence qu'elle considère comme un sport, se pratique tous les jours.
“C’est mon premier concours d’éloquence et je suis hyper contente. Je suis dans un groupe où il y a beaucoup de mecs. Souvent je me retrouve dans des situations où je défends les femmes parce que j’entends des choses assez choquantes. Du coup je m’entraîne tous les jours et c’est très compliqué quand on se retrouve face à des personnes très fermées.”
Mais pour Raphaël, animateur du jour, et comédien et conteur, l’éloquence est avant tout un art.
“Moi je le vois plus comme une action artistique du mot, avec pour objectif de toucher un public, qu’il soit en accord ou en désaccord. La compétition ce n'est, à mes yeux, pas très important.”