Pour répondre à la pénurie de masques et aux demandes croissantes, le collectif grenoblois Voc-coV a vu le jour, avec comme fer de lance un projet de masque durable, baptisé Ocov. Le projet est sur le point d'aboutir. La production a été confiée à l'entreprise spécialisée Ouvry, où travaille Carole Dougnac, ingénieur textile.
"Quand est venu le moment d'industrialiser ce masque, pour le produire en grande quantité, ils ont fait appel à nous, l’entreprise Ouvry. Une première pré-série de 5 000 masques est sortie la dernière semaine d'avril et ensuite petit à petit, sur le mois de mai, on va monter la cadence de production pour atteindre 500 000 masques par semaine. L'objectif, c'est de finir à cinq millions de masques d'ici à fin juin.
On a tous les jours de nouvelles demandes, auxquelles on répond évidemment. On a environ 500 000 masques en précommande. Ce sont des sociétés qui doivent reprendre une activité en protégeant leurs salariés. Il y a également la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a passé une première commande.
Pour l'instant, on réserve les masques aux professionnels. Mais évidemment, à terme, il sera ouvert à la vente auprès des particuliers. On verra dans un second temps si on l'ouvre à l'export, à la vente à l'international. Mais la décision n'est pas encore prise."
Si le concept est aisément exportable, Ocov ne sera diffusé qu'en France dans un premier temps. La pénurie de masques touche aussi l'Espagne et l'Italie. Mais ni l'Allemagne, où les entreprises en expédient à leurs salariés, ni la Grèce par exemple, où certains journaux en offrent même à leurs lecteurs, ne semblent pâtir d'une quelconque pénurie.