Le fameux “monde d’après” dont on parle tant, plus respectueux des valeurs humaines et de l’environnement existe peut-être déjà et pourrait s’appuyer sur une philosophie de vie : le minimalisme.
Avec le confinement, certains d’entre nous en ont profité pour entreprendre un gros ménage de printemps. Vider, trier, ranger les placards pour faire de la place chez soi, mais aussi faire le vide en soi. Car l’environnement dans lequel nous vivons a une réelle influence sur notre moral et notre état d’esprit.
La société de consommation - ou de surconsommation nous poussait jusqu’alors à accumuler tant et plus, des choses dont nous n’avions d’ailleurs pas forcément besoin, nous entraînant ainsi dans un cercle vicieux fait d’achats compulsifs, d’accumulation, et de gaspillage. Un cercle vecteur d’éternel désir et donc de frustration. Un mode de vie du toujours plus, caractéristique des sociétés occidentales et dénoncé de toute part. Le confinement nous amène à réfléchir et nous recentrer sur ce qui importe vraiment. Mais ce fameux “monde d’après” dont on parle tant, plus respectueux des valeurs humaines et de l’environnement existe peut-être déjà et pourrait s’appuyer sur une philosophie de vie : le minimalisme.
D’où ça vient ? On vous explique tout.
A la base, le minimalisme n'est autre qu’un courant artistique, né dans les années 1960 en réaction à un art jugé trop complexe, trop détaillé, trop coloré… L’ambition des artistes minimalistes est donc de figurer une esthétique simple et épurée. Une ambition qui s’est rapidement propagée dans tous les milieux artistiques, à commencer par le monde de l’architecture, et de l’architecture d’intérieur notamment. C’est là que la dimension esthétique commence à influencer le style de vie. Car qui dit intérieur minimaliste, dit forcément mode de vie minimaliste. Pour bien différencier ce qui relève de l’esthétique, de ce qui relève du lifestyle, les plus pointilleux feront donc la différence entre d’un côté le “minimalisme” courant esthétique qui renvoie à l’art, et de l’autre, la “simplicité volontaire”, qui renvoit à l’art de vivre. La “simplicité volontaire” est d’ailleurs définie par l’Office de la langue française du Québec comme un “mode de vie consistant à réduire sa consommation de biens en vue de mener une vie davantage centrée sur des valeurs essentielles”. Les deux terminologies désignent donc deux concepts différents mais clairement liés.
Certaines cultures ont fait du minimalisme et de la simplicité volontaire une véritable philosophie. C’est le cas en Asie et plus particulièrement au Japon, ou encore dans les pays Scandinaves. Mais si on remonte le fil de l’histoire, on se rend compte que ce besoin de se recentrer sur l’essentiel, sur des valeurs élémentaires, est déjà présent dans les fondements de certains concepts religieux (ascétisme chrétien, franciscanisme, bouddhisme…) ou antiques (philosophie grecque, stoïcisme).
Un mode de vie qui refait surface aujourd’hui en réaction à un modèle de surconsommation, responsable de tous les maux de la planète : pollution, dégradation de l’environnement, inégalités sociales, fluctuations économiques…