Regardez-vous 2021 avec optimisme? Voilà la question posée aux français, pays de pessimistes “selon la légende". En réalité, ils regardent le futur positivement, comme nous l'a dit Elise.
Pour nous ça va aller, on vient de diplômer, on a commencé à travailler. Tout se passe bien pour nous, donc on l’envisage sereinement.
Pourtant, le moral des français a été touché par les deux confinements, comme nous le montrent les questionnaires en ligne menés par des sociologues grenoblois et toulousains, et rejoints par Tristan Poullaouec, enseignant à l’UFR de sociologie à l’Université de Nantes. Plus de 16.000 français ont répondu, une bonne surprise pour les auteurs, qui ont décidé de lancer une nouvelle enquête sur le deuxième confinement, dont les premiers résultats reflètent un pessimisme plus marqué selon le sociologue nantais.
Je pense que le deuxième confinement est plus morne, plus triste: par exemple, il n’y a plus d’applaudissement des soignants à 20h, dans les rues de Nantes il y avait pas mal d’expressions publiques d’habitants qui écrivaient des choses, qui affichaient des slogans à leur fenêtre. Tout ça a disparu. Il faut dire que le travail a repris d’une façon beaucoup plus massive, mais il y a une espèce de fatalisme qui s’est installé pour un troisième confinement qui va arriver.
Et en Europe, l'enquête “Vivre, travailler et COVID-19”, menée par Eurofound, montre que les jeunes européens, je cite, “sont les plus grands perdants du verrouillage. Alors que la satisfaction à l'égard de la vie et l'optimisme ont augmenté depuis avril, les jeunes continuent de se sentir exclus de la société et restent les plus exposés au risque de dépression”. Les femmes restent aussi moins optimistes quant à leur avenir que les hommes.
Si en Pologne, selon IPSOS, seulement 36% des personnes croient en une reprise économique après la pandémie, 47% des répondants italiens pensent que le pire est derrière nous et qu'il faudra moins d'un an pour revenir à la normale.