Vous prenez conscience en lisant le rapport du Giec, puis vous réagissez pendant un temps.
Lorsque vous apprenez qu’une multinationale finance les énergies fossiles,
vous décidez de militer et de participer à des actions pour le climat. Et à un moment vous craquez… face à l’incompréhension, face au déni, face à votre incapacité de changer les choses…
Une maladie peu connu encore, mais qui porte un nom. L’éco-anxiété ou anxiété climatique. Une sorte de dépression écologique.
Mais alors d’où ça vient et quels sont les symptômes ?
Le concept d’éco-anxiété est tout nouveau. Il a été développé pour la première fois par la chercheuse belgo-canadienne Véronique Lapaige.
Cette psychiatre et chercheuse en santé environnementale parle de troubles qui relèvent de la "climatopsychopathologie”.
C’est-à-dire une maladie, une souffrance individuelle avec des troubles associés comme la phobie, l’angoisse, la dépression.
Convaincues que le temps presse et que le déni conduit l'humanité dans le mur, certaines personnes souffrent de ce trouble dont la société peine encore à définir l'ampleur et les contours. D’ailleurs, pour l'instant, en Europe, l'éco-anxiété est peu reconnue et peu prise en compte.
Pourtant, l’impact des enjeux climatiques sur la santé mentale est de plus en plus étudié par les professionnels de la santé.
Dans son dernier rapport, la puissante APA, l’Association américaine de psychologie, a même donné une définition à cette "éco-anxiété" : "la peur chronique d’un environnement condamné".
On ressent de la colère contre certaines entreprises, de la tristesse à chaque nouveau reportage, et surtout on se sent impuissant.
Et alors on se pose des questions : mon travail, mes études ont-elles du sens ? Pourquoi étudier dans ce monde ? Pourquoi avoir des enfants dans cette société ?
Selon une étude IFOP de 2018, 85% des Français sont inquiets du réchauffement climatique. A commencer par les jeunes, avec 93% d’inquiets chez les 18-24 ans.
Ces questions taraudent un nombre croissant d’individus, à des degrés divers, de l’anxiété latente à l’angoisse tenace, et jusqu’à la dépression caractérisée.
Mais alors comment sortir de ça ?
Des thérapies voient le jour, on parle beaucoup d’"écopsychologie" ces derniers temps. Objectif : comprendre et guérir notre relation avec la Terre.
Mais selon la plupart des chercheurs la meilleurs thérapie serait l’action comme l’explique bien le podcast Eco-anxiété bonjour par les mouvements zéro.
Tout d’abord définir le problème. S’informer, lire, et comprendre. Ensuite ne pas attendre de sauveur et savoir que la solution sera commune. Agir en fonction de ses moyens et comprendre les limites de ses propres actions. Enfin, en parler mais pas trop, écouter les infos mais pas trop et surtout comprendre que l’homme, est en effet le problème. Mais que s’il le veut il pourra aussi devenir la solution.