Hamza Bennani et les 20 Ans de L'EURO : une monnaie forte et fragile

 Hamza Bennani et les 20 Ans de L'EURO : une monnaie forte et fragile

Ce mois de  janvier 2002 marque les 20 ans de l’arrivée de l’euro dans nos porte-monnaies. Une nouvelle monnaie unique adoptée en même temps, il y a 20 ans, par 11 pays de l’Union : l'Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Portugal.

Les ont rejoint la Grèce en 2001, la Slovénie en 2007,Chypre et Malte en 2008,  la Slovaquie en 2009 l’Estonie en 2011, la Lettonie en 2014, la Lituanie en 2015. La Croatie pourrait être le prochain pays à rejoindre la zone Euro. Soit 19 pays des 27 que compte l’Union.

Est-ce que le fait que tous les pays de l'Union européenne n'utilisent pas l’euro pose un problème plus global de cohésion ? C’est Hamza Bennani, professeur d’économie à l’université de Nantes qui nous répond.

En effet, mais il ne faut pas oublier que, à terme, l'objectif c'est que l'ensemble des pays membres de lieux. Adopte l'euro donc c'est une situation qui est temporaire malgré tout ce dont on assiste. À présent, c'est que dans pas mal de pays, notamment les pays d'Europe de l'Est et d'Europe centrale. Il y a une certaine réticence à adopter l'euro en Pologne par exemple, et donc ça à terme, effectivement, ça risque de poser un problème, un problème de cohérence économique. Mais pour l'instant, l'objectif en tout cas des instances européennes, c'est de faire en sorte que l'ensemble des pays membres de l'Union européenne puisse adopter l'euro, mais après en termes de faisabilité. Est ce que ça sera le cas ou pas, effectivement. La question de d'être poser avec encore plus d'acuité dans quelques années. 

On n'entre pas comme ça dans la zone euro. Pour adopter cette nouvelle monnaie, il faut que les pays acceptent des règles qui sont prédéterminées. 

Tout à fait des règles par rapport au fonctionnement des institutions à la transparence et à la crédibilité des institutions, et donc la raison pour laquelle certains de ces pays, notamment la Bulgarie ou la Roumanie, n'ont toujours pas accès à la zone euro. C'est ce qui ne respectent pas ces critères d'indépendance. De la Banque centrale mais également de crédibilité et de confiance vis-à-vis des institutions et donc le but étant qu'il puisse à terme remplir ces critères pour intégrer la zone euro. Mais pour l'instant, effectivement, ça n'est toujours pas le cas.

Hamza Bennani au micro de Cécile Dauguet