Le coronavirus en fait craindre une pénurie mondiale. Eh non, je ne parle pas de pizzas surgelées, mais d'un produit presque tout aussi essentiel à notre survie en confinement... Les préservatifs, bien sûr.
Des petits tubes en latex jetables dans leur emballage plastique individuel, pour pouvoir faire l'amour sans avoir d'enfants ni de maladie.
Le préservatif a tout l'air d'être né en même temps que le smartphone et la montre connectée.Mais pourtant, le préservatif vient de bien plus loin.
Les égyptiens, dans l'Antiquité, utilisaient déjà des préservatifs en tissu : pas pour de la contraception cependant, mais pour protéger leur pénis de maladies tropicales.
C'est dans La mythologie grecque que le préservatif devient une contraception. Minos, roi de Crête, était marié à Pasiphaé. Extrêmement jalouse, elle le condamna à éjaculer des serpents et des scorpions dès qu'il s'approchait d'une autre femme. Mais Minos s'enflamme de Procris. Qui décide alors de lui venir en aide... Elle prend la vessie d'une chèvre, qu'elle s'insère dans le vagin. Ils ont ainsi pu... coucher ensemble en toute sécurité. Et, au passage, lever la malédiction. Procris avait créé le premier préservatif féminin de l'histoire.Les préservatifs sont aussi utilisés dans l'empire romain et Moyen-Âge : fabriqués à partir d'intestins ou de peaux de divers animaux.
Le nom de « condom », la traduction anglaise de préservatif, vient probablement du nom du Dr Condom. Il était physicien à la cour de Charles II, de 1660 à 1685. Comme Charles II avait beaucoup d'enfants illégitimes, la rumeur veut qu'il ait demandé conseil au Dr Condom pour garder ses 13 maîtresses sans autant d'enfants sur les bras. Ce qui avait provoqué un gros débat d'ordre éthique religieux à l'époque : le préservatif a été l'objet d'âpres controverses. Mais il s'est en même temps popularisé.Jusque dans les années 1840 : où sa production a littéralement explosé. Pourquoi ? Parce qu'en 1839, Charles Goodyear a inventé... la vulcanisation du latex, qui lui permet de rester solide. Lui s'en est servi pour fabriquer des canots de sauvetage, mais d'autres ont repris son invention... Et ont fabriqué des préservatifs en grande quantité. Surtout à partir des années 1930, où des machines ont commencé à en produire dans des usines.
Et aujourd'hui alors ? La capote en latex, bourré d'agents chimiques, domine toujours le marché – pas exactement écolo. Heureusement de nouvelles alternatives se développent, comme la capote en latex végétal, totalement biodégradable.