Il y a une quinzaine de jours, les parlementaires bulgares offraient leur salaire pour financer le système de santé national. Mais alors où en est la situation aujourd’hui en Bulgarie ? Quelques éléments de réponse avec Любомира Петева (Lyubomira Peteva, NDLR), journaliste et ancienne stagiaire d’Euradio.
"On est en confinement depuis le 13 mars et ce jusqu'au 13 mai. Un très grand nombre de médecins a été infecté par le coronavirus, ce qui inquiète non seulement le gouvernement, mais aussi toute la société. Dans certaines villes, les hôpitaux étaient fermés à cause de cela. Depuis jeudi dernier, la capitale de la Bulgarie (Sofia, NDLR) était bloquée et personne ne pouvait sortir ou entrer dans la ville. C'était une mesure sévère, prise par le gouvernement, à la veille de Pâques en Bulgarie. Mais le ministre de la Santé a mis un terme à ce dispositif mardi."
Au-delà de la situation sanitaire, la crise économique se fait aussi ressentir en Bulgarie, comme partout ailleurs dans le monde ; même si certaines mesures apportent un peu de positivité : "Le chômage augmente. Il y a également beaucoup de journalistes qui ont perdu leur travail. Les gens sont beaucoup stressés et les écoles restent fermées. Les marchés, en revanche, sont de nouveau ouverts aujourd'hui. Le gouvernement a également réautorisé les consultations (médicales, NDLR) pour les enfants et a permis la tenue des opérations planifiées."
Elle revient enfin sur la "marche forcée" du pays pour rentrer dans la zone euro. Une volonté largement accentuée depuis le début de l’épidémie : "C'est une thématique qui a été relativement cachée aux Bulgares. Dans certains journaux, apparaît l'information que le Premier ministre du pays voulait forcer le processus. Mais les chaînes de télévision nationales ne parlent pas de cela. Il me semble que le but de notre gouvernement est d'utiliser le Covid-19 pour éluder ces questions importantes de la sphère sociétale."