Partons maintenant de l'autre côté de l'Atlantique, non loin de Buenos Aires, où Marius Renaudet fait un point pour Euradio, sur le développement du coronavirus ; avec une fonctionnaire argentine.
Si les continents asiatique et européen sont particulièrement touchés par le Covid-19, l’Amérique du Sud n’y échappe pas. Ayelén Cabrera, professeure d’université à La Plata, en Argentine, revient avec nous sur la situation dans son pays : "Maintenant, en Argentine, les mesures politiques sont principalement la quarantaine obligatoire, depuis le 20 mars, et la société attend les annonces du président (de la République argentine, NDLR) pour de nouvelles mesures. D’un côté, l’économie est en crise, alors le président a ordonné la création d’allocations pour les travailleurs indépendants, les retraités, les personnes handicapées et les anciens combattants de la guerre des Malouines. Ces mesures sont économiques et sociales. D’un autre côté, la population respecte en général les restrictions. Mais au début, il y avait des personnes argentines qui sortaient et l’État a pris des mesures judiciaires. Il y a beaucoup de contrôle. Seules quelques personnes autorisées travaillent : par exemple les facteurs, les policiers, les médecins, les agents des supermarchés ; mais les équipes travaillent à tour de rôle."
Elle nous parle aussi de son propre vécu de la crise : "Je vis bien le confinement. Je touche une pension et j’habite avec mes chats et mon copain. Il est facteur. Cependant, mes amis me manquent. Mais je fais du sport et j’étudie le français et le dessin. J’espère que ça se finira bientôt. Merci à vous. Et bon travail !"
Si les statistiques officielles du pays, en termes de personnes infectées, se veulent plus rassurantes que dans les différents pays de l'Union européenne, la situation économique pourrait y être bien plus catastrophique pour le jour d'après. D'autant plus que le pays subissait déjà un regain de difficultés économiques et sociales depuis 2018.