La conservatrice maltaise Roberta Metsola a été élue à la tête de l’hémicycle ce mardi 18 janvier 2022, par 458 voix pour sur 690, soit la majorité absolue des votes, face à deux autres candidates. Portrait.
Née en 1979, Roberta Metsola a étudié à l'Université de Malte, puis au Collège d'Europe de Bruges. Avocate de profession, elle est mariée à un Finlandais et est mère de 4 enfants. Et c'est l'entrée de Malte dans l'Union européenne en 2003 qui aurait déclenché son intérêt pour la politique, comme elle l'affirme sur son site internet.
Eurodéputée depuis 2013 et première vice-présidente du Parlement européen depuis novembre 2020, Roberta Metsola assurait la présidence par intérim de l'institution depuis le décès soudain du Président David Sassoli le 11 janvier dernier. Juste après son élection le 18 janvier - le jour de ses 43 ans (elle est née le 18 janvier 1979), elle a déclaré : "J'honorerai la mémoire de David Sassoli en tant que Présidente en défendant toujours l'Europe, nos valeurs communes de démocratie, de dignité, de justice, de solidarité, d'égalité, d’État de droit et de droits fondamentaux".
Contre le droit à l'avortement
Or, si Roberta Metsola est reconnue pour ses engagements européens, sur la question des droits fondamentaux et notamment les droits des femmes, ses positions posent question. En septembre, elle s'est abstenue sur une résolution demandant la criminalisation des violences faites aux femmes et a affiché à plusieurs reprises des positions contre le droit à l'avortement. Malte, son pays d'origine, est d'ailleurs le dernier pays de l'UE à interdire l'IVG. Interrogée sur ce point, la désormais Présidente a assuré que "[s]a position serait désormais celle du Parlement européen".
Progressiste sur les droits LGBT et la question migratoire
En revanche, cette membre du groupe PPE, les conservateurs du Parti populaire européen, défend des positions progressistes sur d'autres sujets comme les droits LGBT+ ou sur la question migratoire.