Samedi 17 mai 2025 se déroulait de 15 heures à minuit l’Europa Festival, sur l’esplanade du J4 à Marseille. Un événement festif et gratuit, destiné à rassembler les jeunes autour du projet européen. Au programme : tables rondes, rencontres avec des associations et une programmation électro d’artistes locaux et internationaux. Euradio était présente lors de cette première édition.
Comment connecter les jeunes à l'Europe ? Voilà la question posée par les organisateurs de la première édition de l’Europa Festival, qui s’est tenue à Marseille le 17 mai dernier. La réponse : 9 heures d’open air, de 15 heures à minuit, avec des têtes d’affiches électro locales et internationales, mais aussi une programmation de tables rondes et des rencontres avec des associations du territoire. Une proposition qui a rassemblé 10 000 festivaliers.
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La musique pour rassembler
“La musique a ce pouvoir merveilleux de rassembler les gens, c’était un moyen de toucher les nouvelles générations”, explique Daniel Radcliffe, chef du bureau de liaison du Parlement européen, qui partage l’organisation du festival avec la Commission européenne et l’association Le Monde des Possibles. Sur la scène installée sur l'esplanade du J4, juste en face du MUCEM, se sont succédé·es jusqu’à minuit Bleu Mon Jules, Twerkistan, la DJ ukrainienne Kate Zubok ou encore le niçois FEDER.
Une scène engagée
Jean Massiet, streamer aux 250 000 abonné·es sur Twitch et vulgarisateur de la politique incontournable auprès des jeunes, était aux commandes de la “scène engagée”, une série de tables rondes qui se tenait en parallèle de la programmation musicale. Désinformation, réseaux sociaux et santé mentale, engagement associatif : plusieurs sujets qui concernent directement les jeunes étaient évoqués.
Zoom sur les associations présentes au festival
Une trentaine d’associations étaient également présentes lors du festival. Santé mentale, inclusion du handicap par le sport ou encore mobilité internationale : une multitude de projets étaient présentés aux festivaliers. Euradio est partie à la rencontre de quelques-unes d'entre elles.
Arpsydemio - Rendre visible les questions de santé mentale
Depuis 20 ans, les membres de l’association marseillaise Arpsydemio œuvrent pour rendre visibles les questions de santé mentale au plus grand nombre. Si elles constatent une libération de la parole récente liée aux réseaux sociaux, elles observent que les tabous et un manque d’information persistent, même au sein du corps médical. Informer, sensibiliser : voilà les missions que se donne Arpsydemio, en intervenant auprès du public lors de journées d’information sur le terrain.
Interview de Dolorès Torres, psychiatre des hôpitaux, et de Laurence Kurkdjian-Nicolas, psychologue-clinicienne.
Algernon - l’inclusion du handicap mental par le sport
Dépendant de la Fédération Française du Sport Adapté, qui concerne les handicaps mentaux et les troubles psychiques, l'association Algernon rassemble 700 sportifs à Marseille. Tout au long de l’année, elle propose des projets de mixité où le sport est un prétexte à la rencontre et à la sensibilisation au handicap. Depuis 40 ans, l’association organise notamment la course Algernon, un événement qui réunit 7500 personnes à Marseille.
Interview d’Arnaud Chikli, Directeur sportif de l’association Algernon.
T'CAP 21 - Changer de regard sur la trisomie 21
Créée par des parents d’enfants porteurs de la trisomie 21, l’association T'Cap 21 prône l’inclusion en milieu ordinaire plutôt que l’intégration : les personnes trisomiques sont dotées de capacités souvent ignorées par les personnes valides. Les membres œuvrent sur trois volets : la communication, la participation à des événements sportifs et la réalisation d’ateliers. L’association est également membre du projet européen EU for trisomy 21, un groupe de travail rassemblant associations et personnalités politiques visant à rendre plus visibles les problématiques liées à la trisomie 21.
Interview de Katia Bergamelli, Présidente de T'CAP 21.
Transat - Défendre les droits fondamentaux des personnes trans et non-binaires
Difficultés administratives, d’inclusion dans la société ou d’accès à la santé : nombreuses sont les barrières que les personnes trans et non-binaires rencontrent quotidiennement.
L’association Transat, qui compte une vingtaine de bénévoles à Marseille, se bat pour changer les choses. Permanences d’accueil, ateliers, plaidoyer auprès des femmes et hommes politiques… l’association agit sur tous les plans pour défendre les droits fondamentaux des personnes trans et non-binaires et favoriser leur inclusion et leur bien-être.
Interview de Léane Monvel, Présidente de l’association Transat.
Les Ateliers écocitoyens - Pour que l’écologie soit l’objet de tou·tes
Les Ateliers écocitoyens militent depuis 12 ans pour que toutes et tous puissent s’approprier le message écologiste, en particulier les classes populaires. Pour y parvenir, l’association propose de diffuser l’information à travers des outils créatifs, comme des fresques ou des t-shirts imprimés par exemple. Une action qui vise à libérer la parole, afin que chacun·e se mette d’accord sur le constat de l’urgence écologique.
Interview de Célia Juspin, Présidente des Ateliers écocitoyens.
Enfin ! Pourquoi pas nous - L’art pour exprimer la réalité des troubles psychiques à l’université
Témoigner de la réalité des troubles psychiques peut être difficile. Rassemblant des étudiant·es issu·es de divers cursus d’Aix-Marseille Université, l’association Enfin ! Pourquoi pas nous propose d’utiliser l’art pour le faire. Langage universel, il permet d’exprimer les enjeux liés aux troubles autrement, pour dépasser les tabous. Le projet de l'association s’est concrétisé avec la réalisation d’une exposition présentant les œuvres de plusieurs étudiant·es en avril dernier.
Interview de Ludivine Thivet, Présidente d’Enfin ! Pourquoi pas nous.
Talk about sex ed - Des outils innovants en faveur de l’éducation à la sexualité
Talk about sex ed propose des outils de sensibilisation à l’éducation à la sexualité. Boîte à questions, jeux de cartes : conçus par Asia Cresto, designer, ils sont destinés aux intervenant·es en milieux scolaire, associatif et médico-social, ainsi qu’aux professionnel·les de santé, souvent livré·es à eux-mêmes pour éduquer les jeunes sur le sujet. Qu’il s’agisse des violences sexuelles et sexistes, de la déconstruction des préjugés ou encore de la santé sexuelle, aucune thématique n’est mise de côté.
Interview d’Asia Cresto, Fondatrice de Talk about sex ed.
La Coordination des Acteurs de la Mobilité Internationale (CAMI) - Permettre aux jeunes de bouger partout en Europe
La CAMI (pour Coordination des Acteurs de la Mobilité Internationale) regroupe six associations de la mobilité internationale en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elles proposent à des jeunes de 18 à 30 ans de s’engager dans des projets à l’étranger d’une durée d’une semaine à un an. Service civique, Corps européen de solidarité, échanges interculturels : nombreux sont les dispositifs portés par l’Union européenne qui permettent aux jeunes de vivre des expériences aux quatre coins de l’Europe.
Interview de Matthieu Fortunier, Directeur de l’association AFK.
Un reportage et des interviews de Thomas Rocher pour Euradio et la Ville de Marseille, en partenariat avec les Représentations de la Commission européenne et du Parlement européen à Marseille.
Photos : © Thomas Rocher pour Euradio