Direction Londres, où une professeure de langue nous confie être soulagée d'être finalement confinée, alors même que la stratégie initiale du gouvernement de Boris Johnson était celle de l'immunité collective.
Convaincu que le principe d’immunité collective serait plus efficace que le confinement, le gouvernement de Boris Johnson a rapidement dû changer de stratégie pour combattre le coronavirus. Ce qui a rassuré bon nombre de Britanniques, comme Clare Spargo, professeure de langue à Londres.
“On n'a pas eu de tel virus en Angleterre auparavant. On ne sait pas réellement combien de personnes sont en danger, alors laisser le virus infecter la population sans rien faire ça me paraissait un peu dangereux. Bon au fond je ne sais pas, puisque je ne suis pas scientifique. Maintenant, on a complètement changé d’orientation pour converger vers les mesures prises dans d’autres pays européens, en confinant les gens à la maison. Je suis heureuse qu’en Angleterre on ait changé de stratégie.”
Le principe d’immunité collective, très critiqué par les citoyens et par une partie de la communauté scientifique a rapidement été abandonné en Angleterre. Désormais, les Britanniques sont soumis aux mêmes mesures qu’en Belgique et en Allemagne. Sauf impossibilité, le télétravail est devenu la norme, les cours sont dispensés à distance et la plupart des commerces sont fermés - même les pubs !
Des mesures qui pourraient peut-être se durcir face à l’augmentation importante du nombre de malades. Une situation d’autant plus inquiétante que le nombre de personnes à risque, ayant plus de 70 ans ou atteintes de maladies chroniques s’élève à 20% de la population, selon une récente étude menée par des chercheurs de University College de Londres, de l’Université de Cambridge et du Centre de recherche Health Data Research UK.