Bonjour a toutes et à tous. La réforme du baccalauréat a déchaîné une vague d’opposition. Pour en discuter aujourd’hui, nous recevons Dominique, professeur au sein d’une école française, bonjour Dominique.
"Bonjour."
Alors, que pensez-vous de l’aspect inégalitaire de cette nouvelle réforme ?
"Dans un lycée favorisé, on pourra mettre en place des options et des activités diverses. Si je suis dans un lycée dans lequel on propose pas telle ou telles options bah je peux effectivement avoir du mal à obtenir la vocation de mon choix."
Et parlez-moi de l'inégalité dans le contexte des corrections entre les profs différents dans les écoles différentes.
"On a une inégalité de traitement entre des élèves de deux lycées différents."
Avec l’ancien système, croyez-vous qu’il y avait des problèmes et quelques changements avec ce nouveau système sont justifiées ?
"La plupart des dossiers se faisaient avant le bac. Les profs doivent passer une bonne partie de leur temps à organiser ces épreuves."
Mais je suis sur que vous avez vu qu’il y avait beaucoup de blocages en France. Croyez-vous qu’ils sont justifiés ?
"On n’encourage jamais ce type d'action."
Mais ce sont des étudiants qui n’ont pas eu le droit de donner leur avis sur le sujet. Croyez-vous que c’est leur manière de s’exprimer ?
Certains élèves ont une vraie conscience politique, mais il faut qu’ils prennent conscience qu’une action collective a des effets. On doit préserver la sécurité de nos élèves et leurs intérêts.
Le changement, le gros changement, toujours déclenche l’opposition. Dans cette instance, croyez-vous qu’il faut tester cette réforme avant de la rejeter complètement ?
"Sept réformes qui ont abouti dans trente ans."
Alors cette réforme a été suffisamment testée ou pas ?
"Il n’y a pas eu de loi, ni de débat parlementaire, donc le débat préalable n’a pas eu lieu comme pour d’autres lois."
Ce changement, c'était trop rapide, et c'était pas du tout unanime ?
"C'était précipité, et les difficultés viennent directement de ça."
D'après vous, qu’est-ce qui se passe maintenant? On a eu tous ces blocages dans les épreuves, croyez-vous que ces épreuves vont continuer pendant les épreuves d'été ?
"La contestation va continuer, avec l'action nationale le 20 mars."
Très bien Dominique, et merci pour votre intervention. Restez avec nous Euradio pour la suite du Nantes Europe Express.