Entreprises, écologie, éducation : "les idées émergent"

 Entreprises, écologie, éducation : "les idées émergent"

Pour donner une place aux entreprises dans la réflexion sur le monde d'après, une plateforme d'échange d'idée baptisée Recovery a été mise en ligne début avril. Elle est le fruit de la collaboration entre le fonds d'investissement durable Mirova et l'entreprise Fabernovel, où travaille Fleur Douet.

"L'Etat fait des trucs, les individus font des trucs, finalement on n'entend pas la prise de parole des entreprises. Il y a des visions sociétales, politiques, mais il manque un espace de réflexion sur les entreprises, leur impact social et environnemental, et surtout la manière dont elles vont redémarrer. Sur la plateforme, on a 836 membres inscrits dont 60% de femmes, la moyenne d'âge est de 42 ans, on a eu 33 000 visites les trois premières semaines.

Les grandes idées qui émergent : beaucoup de choses sur la réorientation de notre consommation vers le local et le durable, repenser notre rapport aux transports et aux déplacements, développer du télétravail hybride, avec des espaces partagés plus proches des domiciles. Beaucoup de discussion également sur l'éducation : enseigner à l'école une écologie objective, parler d'économie circulaire, de finances vertes, de nouvelles énergies, etc. Beaucoup de propositions aussi sur les circuits courts, des modèles industriels plus vertueux.

On ne s'interdit pas de faire grandir la communauté au delà des frontières. Ça sera un grand plaisir et une grande fierté."

L'idée, à terme, est de synthétiser les échanges pour les adresser aux pouvoirs publics. Et si Recovery ambitionne d'attirer des contributions internationales, le terreau est fertile en France où, d'après une étude du Parlement européen, 36% des citoyens sont utilisateurs de ce type de plate forme contre 19% en Espagne et seulement 2% à Chypre.