Comme prévu, le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé ce mardi les grandes lignes du début de déconfinement. En attendant les modalités précises, l'hypothèse d'une reprise - en conditions de sécurité sanitaires - laissent perplexe Romain Lapierre, secrétaire départemental de l'Union syndicale Solidaires Rhône. Et l'exemple des autres pays européens qui suivent la même voie ne suffit pas à le rassurer.
"On a des situations très différentes, y compris au Danemark où le nombre de décès est bien plus léger que ce que l'on a en France. La situation hospitalière n'est pas la même. En Allemagne idem. On avait beaucoup mis en avant le fait que l'éducation avait repris au Japon, puis quelques temps plus tard, cela s'est arrêté.
Pour rouvrir, il faut déjà être en état d'assurer des conditions sanitaires acceptables pour tout le monde. À l'heure actuelle, on ne peut pas parler de garanties suffisantes. De plus, si c'est pour dire : 'Vous reprenez le travail, mais tous les petits plaisirs de la vie, c'est niet' ; bref, nous transformer en robots du travail, ce n'est pas acceptable.
Pour le moment, les garanties que l'on peut avoir pour une reprise réelle ne sont clairement pas là. On ne voit pas comment, en cas de reprise totale du système industriel, dans les grands entrepôts, les centres de tri, etc, nous pourrions respecter des distances acceptables. Il y a toute une organisation du travail à repenser."
Les commerces, bibliothèques, petits musées, cimetières ou encore les écoles primaires pourront rouvrir à partir du 11 mai.