C’est un rêve déstabilisant que l’on fait tous à minima occasionnellement : le cauchemar. Mais connaissons-nous vraiment son origine ? Allons affronter les méandres de nos rêves les plus obscures. Pendant votre sommeil, si vos muscles se reposent, votre cerveau, lui, travaille ; jusqu’à produire des songes. Et ce dans la dernière des cinq phases du sommeil : le sommeil paradoxal. Mais ne vous y détrompez pas, s’il dégage bien évidemment des rêves positifs, votre cerveau produirait aussi jusqu’à deux tiers de rêves négatifs, c’est-à-dire de mauvais rêves, voire de cauchemars. Mais pas d'inquiétude ! En réalité, il s’agit d’un phénomène tout à fait normal, qui permettrait de digérer les émotions et tensions négatives.
Concrètement, notre cerveau imagine le pire dans son sommeil, pour pouvoir s’affirmer et faire face plus facilement à sa peur d’origine, dans la réalité du quotidien éveillé. Si vous vous réveillez, c’est que la “digestion cérébrale” n’a pas été suffisamment efficace. Dès lors, nous ne parlons plus de mauvais rêves, mais de cauchemars. Si la hantise est trop forte, le cauchemar prend le dessus et revient au galop les nuits suivantes. Ces cauchemars récurrents toucheraient près de 5% de la population ; et seraient le reflet d’une fragilité émotionnelle. Bien souvent, ils seraient la conséquence tacite d’un traumatisme, parfois refoulé, d’une consommation excessive d’alcool ou de drogues, voire d’une période de stress intense.
Dans les cas les plus extrêmes comment apaiser les esprits tourmentés ? Pour ce qui est des terreurs nocturnes avec cris ou hurlements, l'hypnose offrirait les meilleurs résultats. À en croire les spécialistes, dans les autres cas, la thérapie EMDR serait la solution la plus efficace. Cette approche récente en psychothérapie utilise une technique de rotation des yeux. Mais elle n’est pas infaillible, si bien qu’une thérapie cognitive de répétition d’images nocturnes est parfois nécessaire pour les patients. Ces derniers apprennent à se remémorer le cauchemar, tout en le modifiant, à partir du moment où il dégénère. En dernier recours, des médicaments à base d’adrénaline peuvent être prescrits. A contrario, d’autres prescriptions médicales peuvent avoir comme effets secondaires la survenue de cauchemars. C’est particulièrement le cas d’une grande quantité d’antidépresseurs et de somnifères.