Fans de lecture et lecteurs du dimanche ont pleinement profité du confinement pour s’abandonner pleinement aux joies de la lecture. Phénomène qui se ressent clairement sur les ventes, qui ont explosé ces dernières semaines, notamment sur les plateformes de téléchargement d’ebooks, qui enregistrent des hausses allant de 75 à 200%. Les ventes d’ouvrages dématérialisés ont également été dopées dans les grandes enseignes spécialisées comme la FNAC et Cultura.
Pour essayer de faire face aux géants lu livre, les librairies indépendantes ont dû se mettre à la page, comme par exemple à Strasbourg, où les librairies ont mis en place un système de commande en ligne et de retrait en boutique. Une sorte de “drive” qui permet de joindre l’utile à l’agréable. En continuant à acheter auprès de leurs libraires, les lecteurs soutiennent l’économie locale, qui subit les conséquences de la crise sanitaire de plein fouet. Une tendance que connaissent tous les pays européens ayant adopté des mesures plus ou moins strictes de distanciation sociale. Dans ce cadre, la Fédération européenne et internationale des libraires (EIBF) demande aux gouvernements des mesures de sauvegarde des librairies. Un soutien nécessaire, au niveau économique mais aussi d’un point de vue symbolique tant le rôle de la littérature pèse dans le secteur culturel européen.
En France, l’attente va bientôt prendre fin puisque les libraires font partie des commerces qui pourront rouvrir dès le 11 mai, dans le respect bien sûr des gestes barrières.